Il me semble qu’avec ce quatrième tome, Frédéric Dard atteint progressivement sa vitesse de croisière, pour distraire le lecteur que je suis, dans quasiment chacune de ses croisières. Bien sûr, je ramerai sur une mer d’huile de temps à autre, mais sans jouer les perroquets avec ce Jo-Bart de l’intrigue et son grand caca d’oie (dans le texte) je suis sûr, d’éviter les coups de bar. Faut dire qu’avec un tel équipage, il est difficile de rester de glace qui va, du boit-sans-soif Berurier qui touche plus de pot de vins, que tous nos maquereaux au sommet réunis, sa baleine et son merlan, sans omettre ce poisson-pilote qu’est Pinaud que rien n’arrête, pas même la chance comme ici, de gagner grâce à un concours, une maison !
Je cite ;
-Qu’est-ce que c’était, ce concours vieille noix ?
-Fallait trouver un slogan, dit-il.
-Sur quoi ?
-Pour le lancement d’une marque de nouille !
-Evidemment, t’es de la partie…Et qu’as-tu trouvé ?
-Je me rappelle plus, j’étais un peu beurré le soir… Il doit être marqué non ?
Ca l’est, en effet, et en caractères énormes encore. Voici le texte primé, dans toute sa sobriété valéryenne :
Les nouilles Levantre
Donnent du cœur au cœur.
Comment dès lors, ne pas avoir la banane, (ou la pêche comme vous voudrez) quand Frédéric Dard jette l’encre sur une glose pareille ?
Pierrot - Villeurbanne - 73 ans - 5 novembre 2014 |