Le juif Albert Einstein a-t-il trahi les Etats-Unis, sa patrie d’adoption ? On le soupçonne d’être plutôt proche des thèses communistes.
Eric-Emmanuel Schmitt s’est d’abord révélé par le théâtre ; sa première pièce, La nuit de Valognes, date de 1991. Elle lui valut le succès. Deux ans plus tard, il obtient le Molière du meilleur auteur avec Le visiteur. Le Grand Prix du Théâtre de l’Académie française lui a été décerné pour l’ensemble de son œuvre. Un roman qui connut un grand succès, Oscar et la dame rose, fut adapté au théâtre et au cinéma. Outre dans celui de romancier, il montre son talent dans des essais et des nouvelles. Naturalisé belge, il devient membre de l’Académie royale de langue et littérature françaises de Belgique en 2012.
On retrouve Albert Einstein à quelques moments de sa vie : en 1934 où il prêche le pacifisme, en 39 où la guerre menace. Il a la possibilité de créer la bombe nucléaire, mais les savants d’Hitler cherchent la même chose, c’est pourquoi la Tchécoslovaquie est envahie car son sous-sol détient de l’uranium ! Il faut donc convaincre Roosevelt d’entrer en conflit contre l’Allemagne. Quelques années plus tard, c’est Hiroshima et Nagasaki. Là, Einstein n’est plus d’accord, il y a trop de victimes innocentes : son pacifisme reprend le dessus. Mais les services secrets américains le suspectent d’être trop proche des thèses communistes, voire, ils voient en lui un espion.
Toute la pièce tient avec trois personnages : Einstein, un vagabond qui représente l’américain moyen et O’Neill, un agent secret du FBI. Ils se retrouvent sur un banc…
Pas mal de situations et de dialogues qui prêtent au sourire, ce qui alimente le plaisir du lecteur/spectateur.
Ddh - Mouscron - 83 ans - 1 août 2014 |