Comptines et poésines des sorcières
de Pascal Boille, Flavia Sorrentino (Dessin)

critiqué par JulesRomans, le 22 janvier 2014
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
"Quand une sorcière est belle, ça s'appelle une fée" (Marcel Pagnol)
Voilà vingt courtes poésies bien en phase avec l'univers onirique des enfants. Les poèmes, frais et légers dans leur dimension généralement un tantinet comique, sont assez courts; ils font de 6 à 16 vers et aucune ligne ne dépasse 10 mots.

Ils sont présentés au milieu d'une double-page où les dessins occupent un peu plus de la moitié de la surface. Les thèmes en rapport avec l'univers des sorcières évoquent à la fois des attributs traditionnels comme le chat du personnage, son ricanement, son utilisation de la bave de crapaud mais également des figures inhabituelles comme un bébé sorcière. Le narrateur (que l'on devine être un enfant) voit également comme sorcière des êtres qui l'interrogent par leur singularité comme par exemple sa grand-mère. On donne également dans l'exotisme avec un poème consacré entièrement à un sorcier indien des Amériques.

Voici un exemple significatif du contenu, avec un des textes les plus courts :

« Ne dis rien

Elle fait la grimace
En voulant goûter
Sa soupe aux limaces
Qui vient de tourner.
Ne dis pas que tu l'as vue
Elle te changerait en tortue. »

On voit qu'une fois présentée cette poésie à des élèves, on pourra les inciter à reprendre quelques caractéristiques de son contenu (attitude de la sorcière, soupe, ne dis pas) pour proposer une création dont ils seraient l'auteur.