Douce France
de Karine Tuil

critiqué par Yotoga, le 19 janvier 2014
( - - ans)


La note:  étoiles
Douce France
La narratrice est originaire d’une famille juive d’Afrique du nord qui a émigré en France dans les années 60. Elle porte les peurs de ses parents en elle, la peur de la dénaturalisation, de la non-intégration aux yeux des français.

Dans les années 2000, par hasard, devant un magasin de bricolage, elle se fait prendre dans une rafle policière contre les sans-papiers et décide de se faire passer pour une roumaine afin d’écrire ce livre. Pendant les 30 jours de détention, elle rencontre d’autres personnages en situation irrégulière et décrit les différents destins parallèlement aux rouages de l’administration.

Le style est tout différent des autres livres de Karine Tuil que j’ai lu. Ici, le récit est raconté à la première personne. Il n’est pas polémique et peut être compris sous plusieurs angles. Un roman avec des touches de vraies vies, un peu voyeuriste, journaliste, mais surtout accusateur.

C’est ici la question de la chanson, être enfermé sans être criminel, juste coupable d’« être né quelque part », ne pas être traité comme un animal, juste être un être humain et avoir le droit de vivre décemment.