Ce livre part du postulat que la droite n'a pas changé depuis 1848, et qu'elle est monolithique, d'un bloc alors qu'il y a une droite anti-libérale par exemple. Cela en fausse tout de suite le raisonnement bien entendu. L'expression démocratique populaire, qui s'est manifesté d'abord par la levée en masse des "vendéens" contre la conscription inique réservée aux peuples, et la vente injuste des "biens nationaux" aux bourgeois, ne saurait être, selon l'auteure de l'ouvrage légitime, quand elle contredit les dogmes du progrès en marche et de l'idéologie dominante à gauche où d'aucuns sont persuadés qu'ils possèdent le "Bien" incontestable.
Rappelons d'ailleurs que quand les curés et aristocrates ont essayé de faire repartir des "guerres de Vendée" sous Napoléon, le peuple n'a pas suivi. Le peuple manifeste quand il n'est pas d'accord, que ce soit dans un sens ou l'autre. Le cataloguer comme tel ou tel afin de déconsidérer un mouvement spontané car celui-ci pas dans le bon sens me semble comme dangereux intellectuellement, et très subjectif.
Le peuple serait-il donc sommé de suivre aveuglément car certains idéologues pensent détenir le "Bien" ? C'est ce que l'on pourrait croire à lire cet ouvrage. La "droite" à considérer le point de vue de l'auteur n'aurait aucune légitimité démocratique alors que généralement les élections font apparaître un clivage à 50/50. La représentativité, n'en déplaise aux représentants de ce camp du Bien, ce sont aussi de représenter les personnes qui ne sont pas d'accord.
Enfin, notons que l'auteure écrit sur le "Huffington post", média clairement à gauche....
AmauryWatremez - Evreux - 55 ans - 21 janvier 2014 |