Laframboise et Bellehumeur
de Maurice Genevoix

critiqué par Lecassin, le 4 janvier 2014
(Saint Médard en Jalles - 68 ans)


La note:  étoiles
Liberté...
Courant 1939, Maurice Genevoix voyagea au Canada qu’il traversa d’est en ouest. Un voyage qu’il décrira en 1944 : « Canada » ; et qui lui inspirera « Eva Charlebois » en 1944 également, mais aussi et surtout « Laframboise et Bellehumeur » en 1942, fruit de sa rencontre avec deux trappeurs « alliant une bonhomie et une morosité agressive ».

On fait connaissance avec Nazaire Laframboise, la cinquantaine, neuf enfants… Nous sommes au début de l’hiver et Nazaire est pris de son mal récurrent en cette période : aller courir les bois.
Apparaît Roméo Bellehumeur, un jeune trimardeur avec qui il a déjà fait équipe dans le passé… La période de chasse se passe cahin-caha, et les relations entre les deux hommes passent allégrement du fusionnel au conflictuel. De retour chez lui, Nazaire se déclare guéri de l’appel du Grand Nord. Qu’en sera-t-il quand l’automne sera venu ?

Un bien beau roman canadien sur fond d’incompréhension entre nomades et sédentaires et d’amitié virile ; une Nature somptueuse, et toujours ce style incomparable de Maurice Genevoix, un peu daté, peut-être, mais tellement beau.