Bonne nuit, bons rêves, pas de puces, pas de punaises
de Sylvie Desrosiers

critiqué par Libris québécis, le 3 janvier 2014
(Montréal - 82 ans)


La note:  étoiles
La Trentenaire
Quand la trentaine est bien entamée, il semble urgent de privilégier les valeurs qui animeront le restant de ses jours. Que la trentenaire sache que la quinquagénaire remet en question les choix qu'elle a faits vingt ans plus tôt. Quoi qu'il en soit, les protagonistes se rencontrent souvent autour d'une table pour partager les agapes, mais surtout pour discuter de leur avenir qu'elles espèrent vivre avec le compagnon modèle : fidèle, bonne situation et beau comme un Apollon.

L'auteure réunit donc différents types féminins autour d'une table: la grassouillette, la biberonne, la professionnelle... Ce sont toutes des femmes qui répondent à la norme commune : s'inquiéter de son destin. Les hommes auraient avantage à lire ce roman pour connaître ce que l'on attend d'eux. Habituellement. le portrait que l'on trace du mâle est assez négatif pour déprimer le plus optimiste. Même si les femmes portent un jugement sévère sur la moitié de l'humanité, toutes cherchent le compagnon à qui elles pourraient dire avant de s'endormir : « Bonne nuit, bons rêves, pas de puces, pas de punaises. »

Bref, l'auteure analyse les relations homme-femme, lesquelles pourraient être harmonieuses si la gent masculine prenait conscience des carences qui l'affligent de par sa nature, semble-t-il. Le lecteur s'amusera beaucoup en parcourant ce court roman. Le ton est à l'humour, et l'écriture simple, trop même, coule vers un dénouement qui comblera le seul porteur du chromosome Y de l'œuvre.