SAS à Istanbul
de Gérard de Villiers

critiqué par Hexagone, le 1 janvier 2014
( - 53 ans)


La note:  étoiles
Le tout premier.
J'ai lu le ( malheureusement ) dernier S.A.S, il fallait bien que je lise le premier.
Paru en 1965 !!!!
Dans cet opus GDV nous emmène en Turquie et plus précisément à Istanbul dans la mer de Marmara et le détroit du Bosphore.
LA 6 ème flotte des USA réalise des manœuvres avec son sous-marin le MENPHIS qui va subir une avarie et ne pas remonter, un autre navire apparaît sur les écrans et soudain il disparaît, volatilisé.
Branle-bas de combat à l'état-major où est passé le submersible ?
Impossible de le retrouver, pourtant un sous-marin ça ne disparait pas comme la virginité d'une jeune fille, ça se retrouve.
Difficile pour les USA de mettre au grand jour, il va falloir utiliser d'autres moyens et c'est là que S.A.S fait son apparition.
Play-boy, châtelain, joli-cœur et casse-cou, possédant une mémoire extraordinaire, polyglotte, et habile meneur d'hommes, voilà un bon cocktail.
On sait que GDV avait basé ses romans sur le danger russkof et quand le communisme s'est effondré il s'est rabattu sur les islamistes.
Ici nous sommes en pleine guerre froide, les relations sont tendues, les Turcs ne savent pas à quel saint se vouer, tout peut basculer.
C'est dans ce climat, intéressant , que se situe ce livre.
Des ricains qui veulent faire mordre la poussière aux Ivans, des turcs mal à l'aise et pourtant ce sous-marin est bien passé quelque part ?
Et si les cocos avaient réalisé un tunnel permettant de déjouer les plans de sécurité, barrages et filets barrant le détroit ?
L'idée a pu paraître saugrenue mais presque 20 ans plus tard on voyait percer le tunnel sous la Manche.
GDV aurait-il été en avance sur son temps.
Surtout qu'adviendrait-il en cas de conflit si les russes utilisaient ce raccourci pour pénétrer en Europe méditerranéenne ?
Non, il faut trouver une solution, et c'est S.A.S qui va la trouver, bien sûr.
S'il est polisson, S.A.S n'est pas encore cet insatiable être à la sexualité débridée. Il ne courtise qu'une ou deux femmes et ne passe à l'acte qu'avec l'une d'elle et encore nous ne savons rien de ce qui se passe dans la chambre. Mais nous sommes en 1965 j'imagine qu'à l'époque cela devait émoustiller les messieurs.
Les S.A.S deviendront plus hard avec le temps et l'époque.
Alors au final il vaut quoi ce premier S.A.S ?
C'est tout bon, tous les ingrédient du succès sont là, tout le talent de l'auteur également, bien malin en revanche celui qui aurait prédit presque 50 ans de succès au personnage et la parution de 200 tomes tirés chaque fois à 200 000 exemplaires.
La première pierre d'un solide édifice de littérature de gare qui à mon sens après la mort de Dard et de S.A.S n'a plus de représentants et ça me chagrine un peu.