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Nos familles dans la grande guerre critiqué par JulesRomans, le 3 janvier 2014 La note: 
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| La guerre destructrice d'union sacrée dans les familles | |||||||
| Cet ouvrage part de témoignages recueillis auprès de descendants de personnes qui ont vécu la Grande Guerre, on est alors généralement à la troisième génération. Que les familles françaises aient été bouleversées par un décès tout le monde le savait. L’avantage de cet ouvrage est de montrer quelles conséquences souvent dramatiques (une belle collecte de tout ce qui relève du secret de famille est à faire ici) mais parfois aussi heureuses elles eurent pour les épouses et les orphelins.On s'en doutait, et les sociétés d'histoire locale des Ardennes et du Nord-Pas-de-Calais l'avaient déjà évoqué, le nombre d'enfants nés de père allemand en zone occupée fut colossal. S'en suivirent de nombreux divorces, le père (parfois la tante lorsque ce dernier était mort) emportant les enfants légitimes et la mère disparaissant de leur existence. Par ailleurs des soldats blessés firent des rencontres qui les amenèrent ou amenèrent leur épouse à changer complètement de régions. Des amitiés nées au front eurent aussi des conséquences, certains poilus étant encouragés par un camarade à venir s’installer dans une région en vue d’une sortie de guerre avec un travail plus intéressant que ce qu’ils pensaient trouver dans leur lieu d’origine. L’ouvrage ne le dit pas mais pour tous les concours de la fonction publique, les pupilles bénéficiaient de points supplémentaires et ceci est à mettre en lien avec des petits-enfants qui expliquent que leur mère ou leur père orphelin en devenant fonctionnaires changèrent de destin. De plus pour certains emplois, une fois rentré au bas de l’échelle, certains poilus forts du seul diplôme qui comptait vraiment alors (à savoir le certificat d'études), eurent de sacrés accélérateurs de carrière. Là encore une relative connaissance, de la part du lecteur, du contexte de l’Entre-deux-guerres permet de saisir pleinement les raisons de certains enchaînements. Voici les titres des chapitres : destins individuels et destins familiaux, familles décimées, familles éclatées, couples dans la guerre, ruines et fortunes, transplantations et changements, une épreuve plus la grippe espagnole, la fin du cauchemar, des lendemains qui ne chantent pas toujours, plaies et fantômes, l’Alsace et la Lorraine. Après quelques témoignages individuellement présentés, l’auteur propose un petit dossier plus ou moins en lien. Ainsi n’ayant pas reçu de témoignages de famille ayant compté un déserteur ou un fusillés pour l’exemple, l’auteur met une étude générale sur le sujet en quatre pages et demie, dans le chapitre intitulé "ruines et fortunes". On peut regretter que dans le but de ne pas permettre l’identification de leurs ascendants, on n’ait pas plus d’informations géographiques dans certains cas. Les témoignages fournis mériteraient d’être travaillés par des historiens locaux, pour amender certaines affirmations (ne pas confondre mémoire, histoire) pour donner une réelle épaisseur à certains et les mettre en lien avec le passé d’une ville ou d'un thème historique. |
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