Solutions locales pour un désordre global
de Coline Serreau

critiqué par Elya, le 16 décembre 2013
(Savoie - 34 ans)


La note:  étoiles
Pour s'inspirer de ces bonnes initiatives
Ce livre a été édité par Actes Sud en 2010. il comporte quelques illustrations, pour l’essentiel des photos de différentes personnes qui prennent successivement la parole. L’auteur, Coline Serreau, a rassemblé ici les témoignages et de brèves biographies de français, indiens, brésiliens et hongrois qui s’investissent dans une démarche de « développement durable » ; ils s’intéressent tout autant à des problématiques environnementales que sociales. La majorité de ces individus interviennent dans le milieu de l’agriculture. On trouve par exemple l’illustre Pierre Rhabi, mais aussi un couple d’ingénieurs, Claude et Lydia Bourguinon, qui proposent des diagnostics des sols afin de proposer des solutions pour les rendre sains et qualitativement productifs sur du long terme. On nous parle aussi des incontournables AMAP, ou encore de la Grameen Bank, cette banque qui prête aux « pauvres ». On se verra également conter le Mouvement des Sans Terres au Brésil, mouvement assez important de part le nombre de personnes impliquées et la superficie des surfaces exploitées, de manière biologique et familiale.

Le récit de ces initiatives au départ individuelles (ou en faible comité) qui prennent peu à peu de l’ampleur tout en restant saines, et ce sans compter sur un soutien politique, donne envie d’agir également à son échelle.

Chaque personne prenant la parole en profite pour dresser un constat de l’état sanitaire et social de notre planète en s’appuyant sur des chiffres maintes fois ressassés et des analyses parfois un peu olé-olé. Il faut savoir mettre dans ces moments là ses sirènes critiques en veille afin de se concentrer sur les éléments plus constructifs : les modalités d’action de ces intervenants à l’échelle locale qui peuvent avoir une répercussion à une échelle plus large.

D’autres ouvrages existent. J’ai par exemple lu récemment Made in local de Raphaël Souchier dont le contenu est peut-être un peu plus riche et réfléchi. Solutions locales pour un désordre global existe également en film, pour ceux qui privilégient ce support. Il est en tout cas agréable de trouver sur ce sujet des ouvrages ne tirant pas que des conclusions alarmistes mais suggérant des alternatives concrètes assez faciles à mettre en place et qui peuvent être propices à de belles rencontres.