Au nom du peuple ouïghour
de Rebiya Kadeer

critiqué par DE GOUGE, le 11 décembre 2013
(Nantes - 68 ans)


La note:  étoiles
Une femme comme il en existe peu !
Elle est stupéfiante cette égérie du mouvement Ouïghour !
Une enfance dominée par une Chine destructrice, enfance erratique, difficile qui aboutit à un mariage, non souhaité, mais pouvant aider une famille en douleur et sans revenu.
Et puis un jour, la révolte personnelle : le divorce et la découverte en elle, d'une capacité à se construire comme "femme d'affaire" qui en fera une millionnaire, osant, malgré tout et surtout malgré la Chine, aimer et épouser un dissident !
Et puis enfin, les prises de positions politiques et défensives de son peuple martyr , que, cette fois, le gouvernement chinois ne peut et surtout ne veut accepter : et c'est la prison, la violence, l'horrible séparation d'avec ses si nombreux enfants ...par un faux procès , l’accusant de complot !
Désormais, elle vit aux USA et continue à dénoncer l'apartheid dont son peuple est victime.
Pour les Ouïghours, elle est "La mère" !
Cette femme est l'équivalent d'un Gandhi, Mandela, Dalaï Lama, San Suu Kyi, mais elle ne bénéficie pas des honneurs de ces autres sommités ... Hélas !
Découvrez-la : Une drôle de bonne femme, inclassable, un peu folle, mais extraordinairement lucide et désireuse du fait que son peuple puisse continuer à "être" dans la paix générale et le droit à vivre sur son sol et dans sa culture, par ailleurs des plus ouvertes (si la répression ne provoque pas un terrorisme, hélas, défensif)
Si m'en croyez, lisez cette étonnante histoire de vie, qui, sur un plan littéraire n'est pas au sommet, mais qui se rattrape sur la découverte humaine de cette femme, obstinée dont la Chine a peur !