Le Cri du Bonheur - Nouvelles de Michele le Bas
de Michèle Le Bas

critiqué par CHALOT, le 4 décembre 2013
(Vaux le Pénil - 76 ans)


La note:  étoiles
attachant
Michèle Le Bas, romancière, rencontrée au salon littéraire de Vaux le Pénil puis dans une séance dédicace(s) dans un grand magasin aime quand elle ne joue pas comme comédienne, produire des fictions à partir de faits réels.
Dans « le cri du bonheur » édité le 1er avril 2013 aux Editions « Les Plumes d’Ocris », elle s’attache à aborder trois sujets délicats : l’homosexualité, la transsexualité et le handicap mental.
Les deux premières nouvelles, très ramassées permettent de traiter d’une manière originale les questions graves touchant les choix sexuels.
Avec pudeur et intelligence, l’auteure nous montre comment l’amour partagé peut changer le regard de l’autre et faire échec aux clichés et présupposés….
L’homophobie ne pourra être éradiquée que le jour où le vivre ensemble et l’éducation sans tabous seront au poste de commande dès le plus jeune âge.
La troisième nouvelle, nettement plus longue que les deux autres ressemble à un petit roman.
Au début le lecteur, entraîné par le bonheur trop facile de cette jeune calabraise arrivée en France a l’impression de nager dans « l’eau de rose »….
Mais attention ! tout n’est qu’apparence car en fin de compte, l’héroïne finit par rencontrer des obstacles sur sa route : un enfant handicapé mental….
« Anormal ? Qu’a-t-il de moins que les autres enfants ? L’intelligence ? Bof ! Christian(le père) n’était pas instruit et ne se classait pas dans la catégorie des intellectuels. Alors, que son fils hérite de lui, ce n’était pas grave ! »
Rien n’est joué, ni dans un sens, ni dans l’autre
La mère n’a plus de vie à elle, elle en arrive à délaisser ses deux autres enfants et son mari pour se consacrer corps et âme à ce petit être qui grandira avec cette trisomie 21 qui l’empêchera d’être comme les autres.
Comme d’autres, elle réussit à donner quelques bases à ce fils différent….
Ce sont des histoires sensibles, touchantes qui se lisent vite et procurent au lecteur un peu de plaisir et même de bonheur…
On est loin des haines et du racisme sous toutes ses formes.

Jean-François Chalot