L'oreille d'or du Dr Laennec : Une révolution dans la médecine
de Margot Bruyère

critiqué par JulesRomans, le 13 décembre 2013
(Nantes - 65 ans)


La note:  étoiles
Laennec un Breton (pas un Normand) à l'écoute du peuple français
L'auteur s'intéresse dans cette collection à une nouvelle personnalité bretonne. Elle est passée du Morbihan au Finistère et des jolis seins de Marion du Faouët à un médecin de Quimper. La médecine doit à ce dernier l'invention du stéthoscope. Le récit démarre alors que Théophile Laennec, né en 1781, est chef de clinique à l'hôpital Necker, nous sommes au tout début de la Restauration. Toutefois un chapitre entier se déroule en Bretagne de 1819 à 1822 car Laennec y réside durant ces trois années ; il revient ensuite à Paris mais il décède en 1826 près de Douarnenez. Le récit de cette vie est fluide et des éléments de dramatisation sont habilement et discrètement introduits pour soutenir l'intérêt du jeune lecteur.

Le dossier documentaire est très bien fait au niveau textuel, il traite de la vie de Laennec, de l'évolution de la médecine entre le XVIIe siècle et le début du XIXe siècle, du visage de Paris au temps de la Restauration. Il est dommage que ne soit pas signalé l'existence du musée Laennec à Nantes que l'on peut découvrir ici http://bu.univ-nantes.fr/39165297/0/…

La ville de Quimper est restée très attachée à cet enfant du pays et l'on se souvient que sous l'Occupation ses édiles résistèrent à l'enlèvement de leur statue de Laennec sous le pression du gouvernement de Vichy. Ceci évita à la dite représentation de finir comme fût de canon sur le front russe. En effet les Allemands acceptèrent de ne pas saisir les cloches des villages français si on leur livrait les métaux récoltés par les fontes des monuments.

Comme quelques fois l'illustration du dossier documentaire a une taille réduite, elle a donc plus une valeur décorative qu'explicative. C'est regrettable d'autant qu'il existe de nombreux espaces blancs dans cette partie.