critiqué par Jules, le 23 janvier 2001
(Bruxelles - 80 ans)

La note: étoiles

Du grand art !

Le Christ, Jean et Marie-Madeleine, Antigone, Patrocle, Achille, Clytemnestre, voilà certains des personnages que vous allez côtoyer dans ces pages.
Il s’agit ici d'une série de nouvelles écrites par Marguerite Yourcenar, publiées en 1957, à une époque où son intérêt était à nouveau davantage tourné vers le monde grec et du Moyen-Orient.
Vous y trouverez une tout autre version des rapports qui liaient Jésus, Jean et Marie-Madeleine. Prostituée, cette dernière ?.Oui !. Mais pourquoi ?…
Clytemnestre assassine Agamemnon, mais est de la vengeance, un acte gratuit, pour l’amour d’un autre ?. Patience, vous le découvrirez !…
" Messieurs les Juges, il n’y a qu'un homme au monde : le reste n’est pour chaque femme qu'une erreur ou un pis-aller triste. Et l'adultère n’est souvent qu'une forme désespérée de la fidélité. "
Pourquoi Sapho se suicide-t-elle ?… En prime à tout cela, vous trouverez encore dans ce livre toute une série de phrases écrites par Marguerite Yourcenar sur elle-même, sa vie, le suicide, la douleur, la vie, l’espoir, la mort, l'amour, etc. " On arrive vierge à tous les événements de la vie. J'ai peur de ne pas savoir m’y prendre avec ma Douleur. "
Une fois de plus, toute l'intelligence de l'auteur est alliée à une langue avec laquelle elle joue plus qu’à la perfection !… Avec les grands auteurs, on ne peut jamais se tromper !. Prenez un livre de Marguerite Yourcenar, les yeux fermés, et vous savez que vous êtes en route pour un régal !.