Lili Terrier, 7, rue de la Lune
de Claire Vassé

critiqué par Ellane92, le 20 novembre 2013
(Boulogne-Billancourt - 48 ans)


La note:  étoiles
un peu de fantaisie
Lili Terrier a bientôt 30 ans. Célibataire, elle vit dans un petit appartement parisien, au grand dam de sa mère, féministe patentée, qui souhaiterait la voir cohabiter avec son meilleur ami Julien, météorologue de son état. Elle est vendeuse dans une petite boutique de prêt-à-porter féminin et a convaincu sa patronne de mettre en devanture un joli tailleur vert pomme, couleur conseillée par son amie Amanda, qui a lu le futur succès de cette couleur originale dans le marc de café (ou dans sa boule de cristal, ou dans les étoiles, les cartes, etc). Enfin, son hobby caché, c'est de visiter des appart', ceux qui font rêver par leur vue imprenable sur les monuments parisiens ou leurs mètres carrés.
Son père étant parti sans laisser d'adresse quand elle avait 3 ans, elle rêve de se faire adopter par Clint Eastwood, en pleurant sur "Osez Joséphine", parce qu'Alain Bashung est mort. D'ailleurs, son père est mort, ainsi que la femme qu'il a aimée après avoir abandonné Lili. Ça, c'est Léon, son demi-frère qui vient à la capitale après avoir vendu le salon de coiffure de sa mère, qui le lui apprend. En en profitant pour se présenter.
- Bonjour, je me présente : Léon… Terrier…
- TERRIER ? Ca alors, comme moi ! C'est pourtant pas banal comme nom…
La coïncidence était si jolie qu'elle était prête à croire que sainte Amanda existait. Et priait pour elle. D'autant plus qu'il avait une belle voix grave. Vivement qu'il se remette à parler pour qu'elle en profite davantage.
- Je suis votre frère…
- …
Finalement, elle aurait préféré qu'il se taise.

Bon, Lili Terrier, ce n'est pas de la grande littérature. Sans doute pas de la littérature tout court d'ailleurs. Par contre, c'est drôle, rythmé, gai, optimiste et plein de fantaisie, ça ne révolutionne pas le monde, mais ça fait du bien au moral et on se surprend à croire à nouveau aux pouvoirs de la poussière des bonnes fées (au cas où sainte Amanda veillait sur nous). L'écriture est alerte, entrecoupée de dialogues souvent drôles, les personnages stéréotypés sont délicieusement excentriques, la morale est sauve, et le happy end original. Un petit roman léger qui ne se / nous prend pas la tête !