Jésus sans Jésus : La christianisation de l'Empire romain
de Gérard Mordillat, Jérôme Prieur

critiqué par Bernard2, le 15 novembre 2013
(DAX - 74 ans)


La note:  étoiles
Thèse rigoureuse
Nombreux sont les ouvrages qui tentent de reconstituer la vie de Jésus. Et l'on sait que le Nouveau Testament est loin de refléter la réalité. Aucun de ses vingt-sept textes n'a été écrit par un témoin direct.
Mais comment le christianisme a-t-il réussi à s'imposer ? Il a supplanté le polythéisme romain, et il s'est même opposé au judaïsme, qui était pourtant la religion du Christ !
Jésus annonçait l'imminence de la fin des temps. Il n'en a rien été, et il a été mis à mort dans une indifférence quasi générale.
Ce livre explique, avec de très nombreuses références littéraires et historiques, ce qui a conduit le christianisme à être ce qu'il est aujourd'hui, comment il a réussi à dépasser ses nombreuses contradictions et ses contre-vérités manifestes.
Les auteurs se sont gardé de donner des interprétations uniquement religieuses. Ils se sont limités aux faits connus et avérés. Avec une précision et une rigueur proches d'une thèse où chaque élément doit être argumenté, quitte à rendre la lecture aride. Mais sans doute est-ce à ce prix qu'un tel livre peut faire autorité, tant le sujet prête à polémique et peut heurter certaines sensibilités.