Botchan
de Natsume Sōseki

critiqué par Catinus, le 27 janvier 2015
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
... D'une violence sournoise ...
Ce court roman de Natsumé Sôséki est un des plus populaires du Japon. Chaque écolier japonais le lit au cours de sa scolarité. Ce roman est très largement autobiographique.
La mère de Soséki meurt alors qu’il est encore tout jeune. Dès lors, notre héros doit vivre avec son père et son frère mais ils ne s’entendent pas du tout. Heureusement, il y a la vieille servante Kiyo : elle adule botchan (le petit maître). Botchan part travailler comme professeur de mathématique dans un collège de province. Il y rencontre des collègues teigneux, fourbes et des élèves grossiers, moqueurs, cyniques, violents. Botchan baptise ses collègues professeurs : « Chemise rouge », « Le blaireau « , « Courge verte « , « Le Bouffon « , « Porc-Epic », le seul avec lequel il s’entendra plus ou moins tout au long de ce récit empreint d’une étonnante violence, autant physique que morale.


Notes :

- Tatami : il est d’usage d’indiquer la mesure des pièces par le nombre de nattes « tatami » qui recouvrent le plancher. Dimension d’un tatami : 1m80 sur 90 centimètres environ.

- Botchan : signifie « jeune maître, petit maître « mais dans le sens péjoratif « petit jeune homme naïf, jeunot «

- Edokko : littéralement, enfant d’Edo (ancien nom de Tôkyô). Un Edokko est d’abord fier de son appartenance, il est volontiers bagarreur, impulsif, généreux, dépensier, il aime son parler et en joue avec une gouaille populaire, il pratique les jeux de mots et l’exagération, l’hyperbole, il est jugé par les autres Japonais comme superficiel, léger, vaniteux.

- Haïku : poésie très courte en dix-sept syllabes (trois groupes de cinq, sept, cinq)