Love boat. Tome 2, Entre trois et quatre : et autres nouvelles
de Francis Scott Fitzgerald

critiqué par Sundernono, le 12 novembre 2013
(Nice - 40 ans)


La note:  étoiles
Love Boat II
Deuxième volet du recueil de nouvelles de Scott Fitzgerald, Entre trois et quatre contient quinze nouvelles écrites entre 1929 et 1934, période où commençait à décliner l’aura de l'auteur de Gatsby le magnifique.
Zelda internée, les soucis d'argent de plus en plus insistants, Fitzgerald a vu s'achever les années folles dans la grande crise économique. Un monde meurt, celui qu'il aimait et il le sait.

Relativement proche du premier tome (Love Boat), les nouvelles de ce deuxième recueil tournent une fois de plus autour des thèmes de l’ascension, des conventions et des barrières sociales le tout bien souvent sous fond d’histoires amoureuses. La nostalgie si inhérente à cet auteur est toujours là et se manifeste par petites touches distillées au fil des histoires, une douce mélancolie ressentie au travers de mots savamment choisis : j’aime !
Le grand changement se situe surtout au niveau du contexte économique qui berce ces histoires avec des conséquences sur les différents protagonistes : chutes d’empires financiers, dépressions, déséquilibre social, instabilité…

Toujours aussi bien écrit par un auteur à son apogée, Entre trois et quatre est un recueil de nouvelles de bonnes qualités, intéressantes, faciles à lire mais pas non plus impérissables. Peut-être est-ce là d’ailleurs la limite de la forme sous nouvelles. A vrai dire je pense que cette limite provient de la récurrence des thèmes ce qui peut donner l’impression de lire souvent la même chose mais dans contextes différents. Non pas que le livre soit mauvais, loin de là d’ailleurs, mais il peut parfois devenir lassant.
Une seule nouvelle sort réellement du lot, Au cœur des ténèbres, issue d’un projet de roman historique et que cela fait du bien ! Dommage que ce soit la dernière.

Un recueil agréable à lire, bien écrit mais pas inoubliable.