La cour de récré que vous ne verrez plus jamais
de Rodolphe

critiqué par JulesRomans, le 12 novembre 2013
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
Gare ton chocorêve à la récré !
"Dans la cour de l’école : les jeux de l’enfance au temps du certif" nous plongeait dans un patrimoine qui appartient à tous, "La cour de récré que vous ne verrez plus jamais" fait de même mais avec d’autres supports. Les deux ouvrages sont donc très complémentaires.

L’absence de table de matières se comprend car le choix est de se faire succéder les uns après les autres un exemple de jeu, jouet, friandise, matériel scolaire, poésie … Par contre ne pas donner ses sources ampute le livre d’un intérêt certain, ne pas signaler une illustration de Ray-Lambert, un extrait du manuel "Colette et Rémi", C'est pire qu'une faute, c'est un crime mémoriel pour parodier le mot d’un enseignant (en particulier au collège oratorien de Juilly, qui fonctionna de 1638 à 2012) devenu ministre de la Police sous Napoléon, à savoir Joseph Fouché.

L’ouvrage commence quasiment par une poésie de l’instituteur puis professeur poitevin Maurice Fombeure (un musée sur lui et son œuvre existe dans un village au nord-ouest de Poitiers), on notera la reproduction d’une poésie de Robert Desnos copiée sur un cahier, à savoir "Le soleil rue de Bagnolet".

La règle des osselets avec toutes ses étapes est bien expliquée sur trois pages, la façon de jouer à la marelle bénéficie d’une page. Beaucoup de jeux et jouets sont évoqués comme les maquettes d’avion, les billes, le jeu de l’élastique, le meccano …

Les natifs ou habitants actuels des Bouches-du-Rhône apprécieront une histoire de Toto (scatologique comme il se doit) qui joue sur le nom du village de Lançon (page 33). Parmi les friandises le carambar et le choco BN bénéficient d’une double-page. De nombreux périodiques de la fin des Trente Glorieuses sont présents.

Les pages 58-59 à propos de la mixité font l’impasse sur le texte capital qui demande qu’à la rentrée 1969 les écoles primaires publiques soient mixtes. Il est à noter que le passage se fait alors massivement là puis progressivement dans les dix années qui suivent pour les irréductibles (comme à Vaucresson dans les Hauts-de-Seine).

On peut remercier l’auteur d’avoir choisi de développer autant autour de tout ce qu’il présente et d’avoir accordé une belle place à des illustrations de bonne taille, il a rendu ainsi son livre attrayant pour un lectorat de 9 à 99 ans.