Miroitements
de Pierre Boulle

critiqué par Lecassin, le 7 novembre 2013
(Saint Médard en Jalles - 68 ans)


La note:  étoiles
Une idée lumineuse...
Une idée lumineuse !
C’est du moins ce que pense Jean Blondeau, lorsqu’il se présente à la fonction suprême. Une idée lumineuse qui lui permettra d’être élu comme le premier écologiste et le plus jeune président de la République Française…
« miroitements », un roman d’anticipation signé Pierre Boulle – ou plutôt, une dystopie – où l’on se rend vite à l’évidence que la fin ne justifie pas les moyens…

Un roman entraînant qui se lit sans effort en deux heures, tant le style de l’auteur est fluide et efficace ; simpliste pourraient même dire les détracteurs du genre… Mais qu’importe ! Le thème de la folie que procure le pouvoir est assez bien rendu, malgré des personnages comme ceux du président Blondeau et ses ministres proches assez peu crédibles ; assez bien vu aussi l’utopie qui confine, lors de sa mise en œuvre à grande échelle, au grand n’importe quoi et amène son promoteur au désastre.
Un personnage plutôt creux, bien qu’ayant une grande influence sur l’intrigue : celui de Béatrice, la femme du président…

Bref, un ouvrage facile à lire ; mais qui laisse un peu sur sa faim, tant les thèmes abordés du pouvoir (et de ses effets pervers sur celui qui l’exerce) et de l’utopie conduite à grande échelle (et des renoncements qu’elle impose) ne sont que survolés… A l’aide d’un avion solaire, bien entendu !