Mélina
de Alice Brière-Haquet, Leïla Brient (Dessin)

critiqué par JulesRomans, le 10 novembre 2013
(Nantes - 66 ans)


La note: étoiles
Mélina est passée par là, elle ne repassa pas par ici
L’ouvrage raconte l’arrivée de nomades en roulotte (et non en caravane), il est question ici de manouches terme qui sera compris spontanément plutôt dans la moitié nord de la France. Les décors d’intérieur collent bien au début des années des Trente Glorieuses, aussi on est surpris de voir les nomades se faire menacer d’une amende en euros.

L’accueil spontané des enfants du village à une jeune manouche scolarisée dans leur établissement est présenté de façon très enthousiaste. Le narrateur regrette de n’avoir jamais revu Melinda et sa famille. En mémoire de la fête organisée par les tziganes, le narrateur a appris à jouer à la guitare et il déclare plusieurs années après la première action :

« Je fais danser le village, père et fils, mère et filles, de samedi en samedi

Et l’on dit que mes chansons germent dans les sillons, fleurissent les torchons et parfument les rédactions ».

Le graphisme renvoie quelque peu aux contours des marionnettes en bois, le décor choisit un nombre restreint d’élément significatif permettant au jeune lecteur de bien dégager le sens de l’image et les couleurs sont chaudes pour les moments agréables et froides pour ceux qui ne le sont pas.

"Maelys et ceux des caravanes" d'Antoine Blocier, critiqué ici par CHALOT, traite élégamment à partir d'évènements récents du même sujet. Il est destiné à des 11-15 ans.