Rome en un jour
de Maria Pourchet

critiqué par Yotoga, le 28 octobre 2013
( - - ans)


La note: étoiles
On ne défait pas Rome en un jour.
Ce roman est une si belle critique de la société parisienne, du couple au quotidien, piquant d’humour discret et aigu.

Sur la terrasse d’un hôtel, des invités se réunissent et attendent la venue de Paul, pour fêter 3 mois plus tard son anniversaire surprise organisé par Marguerite, sa compagne. A l’autre bout de la ville, Marguerite essaie de pousser Paul à sortir, surtout, de se lever du canapé et de son programme télévisé de la soirée.

Les invités attendent et discutent. Les banalités et les discours de comptoirs sont succulents, les personnages proches d’une pièce de théâtre et leurs caractères tellement clichés si bien décrit. On retrouve la commère, le serveur dragueur, le type qui veut se mettre en scène … et le lecteur se régale.

Le couple est au bord de la rupture, une dispute fait ressortir toutes les indifférences des dernières années et toutes les petites choses qui gênent et dont ils ne parlent jamais. Analyse de fond, un soir, à Paris, dans un appartement. On ne défait pas Rome en un jour.

Le style d'écriture jongle entre dialogue rapporté, chronologie journalistique et ces parallèles entre intérieur/extérieur, vie privée et close/personnalité extérieure sont admirablement menés par Maria Pourchet, une auteur que je ne connaissais pas mais que j’ai découverte avec plaisir.
Exaspérant 2 étoiles

Ce livre est d'une lenteur... il s'agit d'une série d'invités qui attendent l'arrivée d'un couple, dont c'est l'anniversaire (surprise) du mari.

Le texte est présenté sous la forme d'une pièce de théâtre, avec deux huis clos, d'un côté, les invités, de l'autre, le couple qui n'arrive pas.

Les dialogues reflètent une banalité de l'existence des protagonistes des plus barbantes, le vocabulaire ne vole pas plus haut. C'est même très terre à terre, voire glauque.

Si vous souhaitez vous enthousiasmer devant des scènes d'un couple médiocre, qui ne se parle plus, qui ne couche plus, et qui en fait état à travers des pages et des pages, jetez-vous sur l'ouvrage.

Ce livre n'en finit pas, il n'y a rien d'intéressant. Passez votre chemin.

Ben75011 - Paris 11e - 36 ans - 25 mars 2014