Monkton le fou
de W. Wilkie Collins

critiqué par Pierrequiroule, le 27 octobre 2013
(Paris - 43 ans)


La note:  étoiles
Une perle noire de la littérature victorienne
Alfred Monkton, 21 ans, est le dernier rejeton d’une longue lignée aristocratique : les Monkton de Wincot Abbey. Mais pourquoi vit-il en parfait reclus dans le manoir ancestral ? Et pourquoi peu avant son mariage part-il en Italie à la recherche d’un … cadavre ? Le jeune Monkton aurait-il perdu la raison ? On le dit. On raconte même qu’il est frappé de la folie héréditaire des Monkton. Obsédé par une ancienne prophétie, Alfred est persuadé qu’il doit retrouver la dépouille de son oncle, un scélérat notoire tué en duel. Mais pourra-t-il empêcher sa fatale destinée de s’accomplir ?

Avec cette longue nouvelle publiée en 1855, Wilkie Collins nous plonge dans une atmosphère gothique à souhait. Les sombres châteaux, les abbayes en ruines, les duels et les naufrages ajoutent à la noirceur d’un héros tourmenté. Le style est élégant mais d’une grande clarté car, selon son habitude, Collins confie la narration à un témoin rationnel. L’irruption du surnaturel n’en est que plus troublante. Quel est donc le mystère de Mad Monkton? Est-il le jouet d'une hallucination ou la victime d'une hantise? Vous le saurez (ou pas) en lisant ce petit bijou de la littérature victorienne.