La guerre et la paix
de Léon Tolstoï

critiqué par Saule, le 24 mai 2003
(Bruxelles - 59 ans)


La note:  étoiles
Comme un marathon...
La guerre et la paix: 1650 pages. Au rythme de 50 pages par heure: 33 heures.
Au prix de 50 euros (belle édition), cela fait 66 cents de l'heure. C'est nettement moins cher que le cinéma, même avec la carte UGL unlimited, et franchement bon marché pour un "chef d'oeuvre mythique de la littérature mondiale", comme ils disent au verso. Alors évidemment il faut le lire. Pas pour pour l'avoir lu, même si on éprouve une fierté bien légitime lorsqu'on en vient à bout, mais parce que lire ce livre est un des plus grands plaisir de lecture qui soit. La bataille d'Austerlitz (et surtout sa préparation) et plus encore l'épisode de la chasse chez les Rostov resteront à jamais deux des plus grands morceaux de littérature de ma vie.

Si l'aventure vous tente, préparez vous soigneusement. Il faut avoir du temps devant soi, faites le vide, et bien sûr les autres lectures sont à éviter. Considérons aussi le choix de l'édition: sans le savoir j'ai opté pour la nouvelle traduction (chez Seuil), qui - je le lis au verso - est une version purgée par Tolstoï de certaines considérations philosophiques. L'avantage est que l'action est plus serrée. Que choisir ? Honnêtement, les quelques 30% de 'longueurs' supprimées ne m'ont pas vraiment manqué. Cependant, quelque part je suis un peu frustré, comme la fois où j'ai monté le Ventoux en vélo mais que j'ai du mettre pied à terre dans les pans de montagne les plus raides. Mon exploit me semble incomplet. Question prix de revient, on passe à 28 euros (en belle édition) pour 1000 pages, soit 71 cents de l'heure.

Indispensable: il faut noter les personnages ainsi que les relations qui les lient au fur et à mesure. Sans cela vous risquez, comme moi, de vous rendre compte à la page 250 que vous êtes complètement perdu, auquel cas il vous faudra - toujours comme moi - reprendre au début, cette fois en prenant consciencieusement note. D'autant plus qu'en Russie les personnages ont couramment deux patronymes qui n'ont rien à voir entre eux (du style: le prince Vassili est tout à coup nommé Kouraguine), sans compter une variété infinie de diminutifs.

Alors si vous êtes prêt, attaquez-vous à ce "chef d'oeuvre mythique de la littérature universelle" et vous voila partis pour un bon mois de bonheur en compagnie des Rostov, Bolkonski, Bonaparte et autres, dans les plaines d'Europe centrale, et dans les salons de Moscou et de Saint-Petersbourg. Quant à moi je me prépare à ma prochaine ascension, enfin je veux dire lecture: Anna Karénine, un court roman de 928 pages, suivant en cela les injonctions pressantes de Bluewitch sur ce site.
Grand et puissant 10 étoiles

L'action s'étale de 1805 à 1820, bien que l'essentiel du récit se concentre sur quelques moments clés : la guerre de la troisième coalition (1805), la paix de Tilsitt (1807) et enfin la campagne de Russie (1812).
Outre les batailles de Schöngrabern, d'Austerlitz et de Borodino, Tolstoï décrit avec beaucoup de soin et de précision les milieux aristocratiques de l'Empire russe, abordant de nombreux sujets alors en vogue : la question du servage, les sociétés secrètes, et la guerre.
Les personnages de La Guerre et la Paix sont si nombreux et richement détaillés qu'il est difficile d'y trouver un « héros », néanmoins le plus récurrent est très certainement Pierre Bézoukhov.

Ravenbac - Reims - 59 ans - 15 août 2021


Monumental 10 étoiles

Enfin je me suis décidé à entreprendre cette longue marche de lecture qu’est « La Guerre et la Paix ». Cela faisait plus d’un an que j’attendais de me sentir prêt de commencer. Et maintenant, voilà, 2 mois plus tard, c’est terminé !

C’est vraiment un classique, tant dans la façon dont c’est écrit que dans l’intrigue. Mais c’est diablement efficace ! On ne s’ennuie pas une seconde et Tolstoï a l’art de garder l’intérêt du lecteur page après page, tant pour les scènes de guerre et d’action que pour les scènes familiales et intimistes. Le tout dans une langue accessible, simple, directe, non dénuée d’humour. Un livre qui ne manque pas de bienveillance pour les personnages humains, très humains, qui s’y agitent, mais qui décrit toujours les faits sans concession aucune. On sent que Tolstoï aime ses personnages, ou du moins, il a réussi à nous les faire aimer, sans sacrifier au réalisme.

J’ai eu une préférence pour les scènes intimistes et personnelles où sont représentés les joies, les espoirs, les peines et les douleurs des Rostov, de Bezoukhov, des Bolkonski et autres, qui sont magnifiques et touchantes. Tolstoï sait en quelques lignes simples et claires tracer un portrait psychologique fouillé de ses personnages, et est très bon percepteur de l’âme féminine (et masculine aussi !), nous en faisant suivre les variations au gré des circonstances et des épreuves qu’il leur fait traverser.

Les scènes de guerre sont impressionnantes, et sont des leçons d’histoire, surtout avec Napoléon en guest star ! Mais Koutouzov n’est pas mal non plus dans le genre ! Disons que j’ai beaucoup appris sur la façon de faire la guerre en ce temps-là et surtout sur la campagne de Russie. Toute une armée de plusieurs centaines de milliers de soldats en marche sur les plaines de Russie, ce devait être quelque chose… Et ces batailles ! Tolstoï les retranscrit toujours à hauteur d’homme et non d’après des plans abstraits qui nous la font voir comme un jeu d’échecs. Non, il nous fait partager les peurs et angoisses du soldat de base jusqu’aux généraux et officiers. La vraie guerre, telle qu’elle se vit, dans la boue et le sang, et non pas celle qu’on conçoit, dématérialisée, assis dans son fauteuil.

A côté du roman pur, Tolstoï se fait aussi historien et philosophe, nous décrivant, souvent sur de longues pages ses théories et ses réflexions, qui me sont apparus, ma foi, intéressantes et innovantes, au moins sur la guerre. Mais elles sont aussi, surtout à la fin, ennuyeuses et pesantes à lire. Rassurez-vous, ça ne représente pas beaucoup de pages sur l’ensemble de l’œuvre monumentale ! Et monumental, « La Guerre et la Paix » l’est assurément, autant par son propos que par l’épaisseur du livre. Un chef d’œuvre universel.

Cédelor - Paris - 53 ans - 10 février 2019


Versions différentes 4 étoiles

Depuis très longtemps, je voulais lire cette oeuvre. J'ai choisi de lire celle en version abrégée traduite par Bernard Kreise, ce pavé me semblant trop important. Dans la médiathèque où je me suis rendu, il n'était pas disponible. J'ai pris la version traduite par Boris Schloezer, et repris l'autre pour les comparer. Je m'accorde avec Sénateur 65. Je ne rajouterai pas ce qu'il a dit, mais le partage en tout. Déjà, tout montre que Bernard Kreise n'a lu aucune autre version, ni le journaliste qui fait la critique de celle-ci. Chacun nous dit qu'elle est plus romanesque, que l'action est resserrée et qu'on évite les commentaires de Tolstoï. Totalement faux, l'action n'est aucunement resserrées, et au début, les personnages sont même davantage détaillés. Seulement les situations sont traitées d'une autre façon, certaines apparaissant à des endroits différents de l'histoire, dans des circonstances différentes, et parfois un personnage y prend la place d'un autre. Au début, j'ai trouvé cela génial, cela me fascinait qu'un écrivain ai pu traiter son oeuvre ainsi, je n'avais jamais vu cela auparavant, et les deux versions se valaient. Puis, à partir du moment où Natacha rencontre Anatole Kouraguine, cela bascule, la version traduite par Bernard Kreise que je préférais souvent jusqu'alors offre moins de détails, et après Borodino, c'est la Bérézina, l'histoire est totalement bâclée. Je pense que Tolstoï n'a pas eu le courage de la finir, et qu'il s'est empressé d'y ajouter le mot fin. Je déconseille totalement de lire cette version seule. A lire pour comparer

Gislain - - 69 ans - 27 mai 2015


Attention à la 6ème édition chez Points 4 étoiles

Je suis tout à fait d'accord avec les critiques précédentes sur le fait que l'oeuvre est majestueuse! C'est vrai que lorsque l'on entame la lecture de ce pavé, c'est un vrai marathon. Pour ma part il m'a tenu durant toutes ces vacances d'été. Néanmoins, j'avais acheté une version publiée en poche, par Points, dans sa collection signature. A lire le 4ème de couverture, il s'agit de la 6e version, jamais traduite en français avant 2002, et la plus romanesque. Elle fait 1238 pages!
Soit l'éditeur a omis des pages, soit cette version est de loin la moins complète et la plus bâclée par Tolstoï. Rien sur la Beresina, Andreï ne meurt pas (il n'en a pas le temps), rien sur le mariage de Nikolai et Maria ainsi que sur celui de Pierre et Natacha. La transition entre l'avant-dernière et la dernière page est incompréhensible! Cela termine en eau de boudin! En bref une énorme déception comparé à la version gratuite sur I books! J'ai écrit à l'éditeur car je ne comprends vraiment pas comment Tolstoï a pu détruire son oeuvre comme cela et comment on la laisse publier. J'en suis donc à me dire que je vais complètement la relire sur I books.

Senateur1965 - - 59 ans - 31 août 2014


gros mais facile et captivant à lire 10 étoiles

Tolstoï nous emmène dans la Russie à l'époque des guerres napoléoniennes, et nous fait découvrir la vie des inconnus et des personnages historiques de cette époque. Contrairement aux précédents lecteurs, j'ai apprécié les intermèdes philosophiques de l'écrivain.
Je trouve que ses réflexions éclairent son récit et elles sont d'autant plus percutantes qu'elles sont illustrées par les faits racontés.
De plus, je crois que cette alternance récit-analyse permet de faire un parallèle avec notre monde actuel: Je ne suis pas un expert en histoire ou en philosophie mais il m'a semblé que beaucoup de pensées de Tolstoï sont encore applicables de nos jours: par exemple, l'importance des personnages historiques et personnes très haut placées rendus tour relatives par l'écrivain est très juste.
L’œuvre est imposante mais si bien écrite que je l'ai lue très facilement en prenant mon temps, en plusieurs mois.

Le-curieux - - 43 ans - 5 septembre 2013


Chef d'oeuvre ! 10 étoiles

un livre à avoir lu dans sa vie !
Pour son style littéraire, ses réflexions philosophiques, sa description historique des évènements et de la vie au XIX siècle, ses nombreux personnages et leurs caractères... De cette richesse, chacun y trouvera un avis, une source de réflexion, les nombreux commentaires en attestent. Merci Tolstoi !

Gronono - - 58 ans - 21 novembre 2012


Un grand livre, oui, un bon livre, bof 6 étoiles

Guerre et paix bénéficie en effet d'une notoriété littéraire qui prépare psychologiquement le lecteur à affronter le mammouth; j'a profité des vacances scolaires pour le lire. Les deux premiers livres sont bien passés, les scènes sont variées, vivantes, Austerlitz est bien raconté (j'y étais !), les personnages sont tantôt grandiloquents tantôt rustiques, tout cela est très bien "fichu", même s'il n'y a pas d'intrigue ou de suspense (je sais comment ça se termine en 1812 !) - Les deux derniers livres en revanche m'ont un peu ennuyé; j'aurais dû choisir la nouvelle traduction allégée - Enfin, la Russie victorieuse de Napoléon dégage quand même un parfum de tristesse provinciale; pauvre petite Natacha surtout, elle si vive, si passionnée, et devenue une brave mère au foyer... Quel gros réac finalement ce Tolstoï... Ah, les barbus, faut s'en méfier !

Bonaparte - - 57 ans - 14 mars 2012


Magnifique ! 10 étoiles

Un livre splendide sur le début du XIXe siècle en Russie.
Une très bonne idée de Tolstoï.
J'ai adoré le duo Pierre Bézoukov et Natasha Rostov. Je les trouve touchants, même s'ils sont un peu stupides et naïfs.
Leur amitié est très émouvante.
J'adore la fin, mais je ne vous dévoilerai pas tout !
Je dirai juste que ce roman reprend la campagne des Français en Russie, avec Napoléon Ier comme grand méchant.
Tout est bien décrit et on se repose dans les moments calmes où les personnages vaquent à leurs amours.
Bref, un roman phare de la littérature russe. Très beau et incroyablement fort.
Le seul bémol est la naïveté de Natasha qui tombe amoureuse de trois hommes très différents de son entourage tout en étant déjà fiancée ailleurs. Peut-être que Tolstoï a voulu dire qu'on peut tomber amoureux de n'importe qui tant qu'on a besoin d'amour...
En tout cas, c'était super. Longue vie à Pierre Bézoukov qui est l'un de mes personnages de livres préférés.

Mary Boleyn - - 32 ans - 1 mars 2012


Tolstoï story: vers l'infini et au delà! 9 étoiles

Outre son IMC hors norme (indice de masse culturelle voyons ! ) : 1650 pages, une vingtaine de personnages principaux, etc ; outre ses considérations philosophiques (j’ai triché aussi : j’ai pris l’édition au Seuil, plus ramassée, de 1250 pages), ce livre m’a marqué pour plusieurs raisons :

D’abord, cette flamboyante et paradoxale aristocratie russe… qui évalue les fortunes de ses membres au nombres d’"âmes" qu’ils possédent, comprenez le nombre de moujiks – de paysans- rattachés à leurs terres (genre, si à 30 ans t’as pas mille âmes, c’est que t’as raté ta vie !) …mais dont une partie de sa jeunesse, à qui s’ouvre pourtant une vie de plaisir et de pouvoir, choisit de se sacrifier à la guerre dans des charges de cavalerie grandioses « au nom de l’empereur et de la Sainte Russie »

D’autre part, la multitude des personnages, leurs sentiments, leurs courages, leurs lâchetés. Ainsi, le noble et hautain prince Andreï, revenu de tout, ou Le richissime et naïf Pierre, dont la curiosité intellectuelle cohabite avec une absence totale de détermination ;

Marquant aussi, la vision de cette France -qui influe sur toute l’Europe son énergie, sa culture, son génie militaire- nous laisse émerveillés et songeurs quand 200 ans plus tard elle est à genou pour un A perdu…

Marrant aussi, la note de l’auteur, à la fin du livre: Conscient du reproche qui lui est fait de ne s’intéresser qu’à l’aristocratie, et ne jamais prendre en considération la rude vie des gens du peuple, il ne se justifie pas et enfonce le clou.....Tolstoï ou l’anti Bobo !

Oreip75 - - 45 ans - 19 février 2012


UN monument de la littérature mondiale et un classique à lire 10 étoiles

Certes, ce morceau de bravoure représente un investissement en temps, certes certains passages sont parfois lourds et assommants (les quarante dernières pages notamment), certes, Guerre et paix n'est pas pour tous les lecteurs.

Malgré tout cela, j'ai retiré de cette oeuvre un plaisir rare, celui d'avoir le sentiment d'un livre proche de la perfection romanesque, la structure, le style, l'insertion de réflexions propres à l'auteur sont agencés de façon à rendre l'expérience de lecture véritablement inoubliables.

Tolstoï mit 5 ans à écrire son grand-oeuvre et on sent la masse de travail que la rédaction de ce maître roman représente, tout simplement édifiant.

Vince92 - Zürich - 47 ans - 5 décembre 2011


Guerre et Paix 6 étoiles

Enfin fini cette longue et par moment pénible à lire histoire. Ce n’est pas compliqué, Tolstoï écrit dans un style que je n'aime pas. L'histoire se passe autour de la vie mondaine des courtisans et laisse complètement de côté le autres Russes. C'était parfois mortellement endormant de suivre les histoires d'amour des personnages. Et que dire de l'épilogue où Tolstoï philosophe sur les guerres napoléoniennes. J'avais vraiment hâte d'en venir à bout.

Heureusement, les bouts qui traitent de la guerre viennent un peu sauver ce roman somnifère. Ce livre servira de trophée dans ma bibliothèque.

Exarkun1979 - Montréal - 45 ans - 6 août 2011


Grand comme la Russie ! 10 étoiles

C’est une œuvre gigantesque (personnellement j’ai mis presque 3 mois pour la lire). Un chef d’œuvre de la littérature universelle. C’est le « Autant en emporte le vent » Russe. L’Odyssée russe.
Tolstoï nous entraîne dans la société aristocratique Russe à Saint Petersbourg et à Moscou dans des salons dorés où l’on parle le français, mais aussi sur les champs de batailles où les deux empereurs rivaux Napoléon et Alexandre s’affrontent.
Pour les Russes, Napoléon c’est l’Antéchrist. Et brûler Moscou devant l’envahisseur c’est la traduction de ce que l’on peut appeler l’âme russe.
Petit à petit le roman se transforme en véritable épopée nationale. La bataille d’Austerlitz est décrite sur plus de 75 pages incroyables et l’invasion de la Russie et l’entrée dans Moscou par la grande armée mais aussi la retraite sont de grands moments de littérature inoubliables.
La guerre et la paix c’est aussi la chronique d’une famille dont l’existence va être bouleversée par les évènements tragiques de l’époque.
Tolstoï connaît si bien la nature humaine, ses contours et ses ressorts les plus profonds que certaines pages vous tombent des mains…
Les considérations philosophiques peuvent être déroutantes mais il faut les lire plusieurs fois, les noter et y réfléchir. Tolstoï ajoute une touche mystique à l’histoire.

Le grand compositeur russe, Prokofiev a fait de ce roman un Opéra « War and Peace », qui est peu connu et pourtant tout aussi magistral.

Chene - Tours - 54 ans - 17 septembre 2010


Du très grand art 10 étoiles

Bon, je l'avoue, j'ai bien failli abandonner avant la fin malgré la richesse des événements et de la langue, il faut quand même s'accrocher en lisant ce livre, mais j'ai adoré les passages où le Prince André tombe amoureux de Natacha, c'est mon côté fleur bleue. Ce roman m'a réconciliée avec les "classiques", car depuis mes études de lettres j'avais un peu de mal à m'y remettre. C'est du grand art, de grands moments de pensées et de réflexions.
Je l'avais emprunté en bibliothèque, et je pense que je vais l'acheter.

Flo29 - - 52 ans - 12 septembre 2010


Avis 10 étoiles

j'ai fini la première partie de ce livre cette semaine et je ne pense bien sûr qu'au moment où je pourrai emprunter la seconde. Et tant pis pour les devoirs. Sinon j'oserai une comparaison avec le trône de fer de Martin d'abord pour faire rager les partisans de la "grande littérature" mais aussi car je trouve qu'ils ont la même façon de traiter un grand nombre de personnages et leurs interactions.

Pierrafou - - 36 ans - 6 novembre 2009


Indispensable ! 9 étoiles

Un roman fleuve parfois rebutant, souvent passionnant et quelque fois bouleversant.
On pourrait croire que cette oeuvre ne parle que des atrocités de la guerre mais Tolstoï va plus loin, nous proposant une épopée où l'expression des sentiments atteint un niveau rarement vu dans la littérature.
Le réalisme du ressenti des personnages m'a particulièrement touché.
Indispensable tout simplement !

Ngc111 - - 38 ans - 12 mai 2008


Digeste 10 étoiles

Je viens de terminer ce grand classique et vu la densité du livre , il est compliqué d'en faire une critique.

La campagne de Russie Napoléonienne est le coeur historique de cette oeuvre à laquelle plusieurs personnages fictifs prennent part sous la plume de tolstoi à l'histoire Russe du début du 19 eme siècle.

Trois familles se retrouvent donc mêlées à l'histoire en marche, et nous découvrons leurs vies à la fois classiques, faites de bals, de diners, de mariages plus ou moins arrangés , d'intrigues dans le milieu aristocrate russe et ces mêmes familles ont leurs vies bouleversées par les guerres contre l'armée de Napoléon.

La description faite par Tolstoï des grandes batailles est impressionnante par la volonté de l'auteur de développer dans les détails l'explication du conflit.

Tolstoï combine avec bonheur le roman historique et l'histoire fictive de façon qu'aucun des deux ne prend le pas sur l'autre. Ce roman est un savoureux mélange d'histoires courtes qui au lieu de disperser l'intérêt du lecteur donne tout le sel à cette oeuvre.

Soili - - 52 ans - 6 février 2007


Un chef-d'oeuvre inoubliable. 10 étoiles

La très belle critique de Jlc m'a donné l'envie de relire La Guerre et la Paix, mais ce serait la quatrième fois ! Un bouquin de 1 400 pages bien tassées, serait-ce bien raisonnable ?!
Je n'ai pu m'empêcher cependant, d'ouvrir le livre au hasard et je me suis retrouvé, par le miracle des mots, dans le salon des Rostov au moment où le brave Denissov faisait sa demande en mariage à Natacha. Et j'ai, une fois de plus, revu la toute jeune Natacha se précipiter en riant vers sa mère pour lui annoncer la grande nouvelle et j'ai entendu sa mère qui lui répondait avec un peu d'énervement :
- Ah les jeunes ! ...Eh bien, si tu l'aimes tant que cela, ce monsieur, épouse-le, et que Dieux vous bénisse !...
Et puis j'ai tourné les pages, un peu comme on irait aux nouvelles d'une famille amie et ici, c'est vraiment de magie qu'il faut parler : les personnages de Tolstoï ont tous une telle épaisseur humaine, qu'ils vous font croire à leur réalité.

On raconte que Tolstoï écrivait son roman au jour le jour, en s'inspirant des événements de l'actualité. Puis il lisait les épisodes à ses amis qui s'amusaient à se reconnaître dans les personnages. C'est très plausible. Ça expliquerait ce côté un peu désordonné du récit et aussi cette véracité des héros du livre qui apparaissent plus comme des portraits vivants que comme des "sujets" psychologiques.

Il y a régulièrement des lecteurs sur CL qui demandent des conseils de lecture ; mais qu'ils se précipitent donc sur La Guerre et la Paix, ils se verront invités à des fêtes, des bals, des festins, ils seront entraînés dans des virées à Moscou et à Pertersbourg, ils vivront des faits d'armes historiques et des grandes histoires d'amour et surtout, ils rencontreront des personnages passionnants et inoubliables.
Comme en témoignent toutes les critiques à 5 étoiles ci-dessous, La Guerre et la Paix est un grand livre qui apportera au lecteur le plus exigeant tout ce que la lecture peut procurer de mieux.

Saint Jean-Baptiste - Ottignies - 88 ans - 27 juin 2006


Un firmament d'étoiles 10 étoiles

Nos évaluations en 5 étoiles sont bien insignifiantes quand on referme « La guerre et la paix ». C’est un firmament étoilé qu’il conviendrait d’inscrire tant ce livre hors du commun –roman, épopée, poème ?- est magnifique. Pour une fois, parler de chef d’œuvre est une évidence.

Pendant 34 jours (Saule, tu me bats d’une journée mais je ne me risque pas à la compétition dans le Ventoux !), j’ai vécu avec les Rostov et leurs relations, chassé avec Nicolas, parcouru les champs de bataille d’Austerlitz et surtout Borodino, suivi Pierre dans ses contradictions et velléités, somnolé avec le vieux généralissime Koutouzov, écouté avec le prince André le babillage de Natacha par une chaude nuit étoilée, pleuré (eh oui !) avec la comtesse sur le sort de Pétia. J’ai été troublé par le charme vénéneux d’Hélène, agacé par le comportement du prince André, amusé d’assister à la toilette de Napoléon, ému par la grâce spirituelle de la princesse Marie, en un mot j’ai vécu. Et vécu non pas dans le monde de la Russie aristocratique du début du 19ème siècle, mais dans la vie d’aujourd’hui. Car ce livre est la vie même par son universalité.

Et puis, j’ai aussi ressenti, après l’épopée de 1812, comme une immense sérénité triste qui succède à l’enthousiasme, à la jeunesse, à la passion. Natacha, si généreuse lors de l’abandon de Moscou et qui, huit ans plus tard, est devenue avare… Oui, ce livre est un moment de vie.

Bien sûr, j’ai pesté après Tolstoï que ce roman ne soit pas achevé, plus ou moins été impressionné par ses considérations sur l’histoire, même s’il estimait ses réflexions comme la partie la plus essentielle de son travail. Mais même ceci participe à ce chef d’œuvre, un peu comme les défauts de la femme qu’on aime participent à son portrait si tendre.

Vous qui allez partir en vacances, emportez ce livre avec vous. N’hésitez pas devant le nombre de pages comme je l’ai fait trop longtemps. Suivez les très utiles conseils de Saule. Mieux encore emportez deux exemplaires, l’autre étant pour la personne qui peut-être vous accompagne et avec qui vous partagerez un nouveau bonheur.

Merci à toutes et tous les CL qui m’ont convaincu de prendre le temps de lire cette œuvre d’art en prose. La lire c’est à dire l’aimer.

Jlc - - 81 ans - 25 juin 2006


Film 10 étoiles

... Je tiens à préciser qu'il existe une splendide adaptation cinématographique de ce roman : Guerre et Paix de Sergueï Bondartchouk, film qui dure cinq ou six heures. Monumental et lent, mais juste à la hauteur du roman, fidèle et profondément littéraire, c'est le film qui a le mieux senti l'atmosphère et le ton de l'époque. A voir absolument.

(Attention à ne pas confondre avec la version américaine, un peu édulcorée à mon avis, malgré H. Fonda et Audrey Hepburn.)

Joachim - - 44 ans - 1 avril 2006


one of best 10 étoiles

J'ai lu assez récemment je dois l'avouer "la guerre et la paix" et j'ai complètement accroché du début à la fin, en lisant le texte intégral qui comprenait même les considérations philosophiques et de tout ordre venant de Tolstoï... On sent vraiment le poids d'une armée dans ce livre, et des sentiments du plus petit soldat jusqu'au grand Koutouzov ou même Napoléon... Les rencontres surprenantes entre un Prince André fictif et le Napoléon célébrissime nous semblent pas seulement crédibles, mais également comme un évènement en soi que rien ne pourrait déloger de notre esprit qui y croit, car c'est "le vieux barbu" "le sage roi Léo" qui l'a écrit, d'une des plus belles manières qu'il soit possible d'écrire... Autant les scènes de batailles vous font retenir votre souffle pendant 5 chapitres, les scènes mondaines de l'aristocratie Russe se promenant de St Petersbourg à Moscou ne sont pas en reste et nous font comprendre que même dans la Paix, les protagonistes sont de toutes manières dans le malheur constant...

Don_Quichotte - Metz - 37 ans - 7 juillet 2004


Un roman incontournable 7 étoiles

Guerre et paix est ce que l'on peut appeler un roman historique. Il se passe au début du dix-neuvième siècle et a pour toile de fond la guerre entre l'empereur Alexandre de Russie et Napoléon Bonaparte.
On suit alors le destin de Nicolas et Natacha Rostov et de leurs amours tumultueuses et sans cesse contrariées, de Pierre Bézoukhov et de sa quête spirituelle, du prince André Bolkonski et de ses déceptions, et de sa soeur la laide princesse Maria qui ne veut pas qu'on l'épouse pour sa fortune et qui préfère rester auprès de son père.
Les chemins de ces personnages et de quelques autres se croisent dans cette Russie tourmentée par la guerre et où chacun doit tenir son rang et plus que tout sauver les apparences.
Un bon roman même si parfois certains passages sont un peu longs.
Il reste toutefois un livre relativement agréable à lire et qui fait partie des classiques.

Marz - Aulnay sous bois - 41 ans - 21 juin 2004


la légèreté de 1650 pages 10 étoiles

souvent envisagée, la lecture des 1650 pages de guerre et paix m'a rebuté. L'âge aidant, une certaine façon d'envisager la lecture, j'ai osé.
Quel bonheur - je n'ai ressenti aucune longueur - passionnant du début à la fin - avec des morceaux d'anthologie - une écriture limpide qui éclaire la lecture.
Surtout une admiration sans bornes pour l'auteur.

Richard - - 78 ans - 1 mai 2004


Et le poids moyen au mot ?... 10 étoiles

C'est avec ce chiffre là que la "grande littérature" paraîtrait vraiment pour rien !... Parfois des journalistes peuvent être aussi payés au signe... En scannant toutes les pages, avec un programme spécial et en les faisant lire par un ordinateur, il n'y aurait pas moyen ?... Et du côté du poids des mots, il n'y aurait pas une nouvelle piste ?... Un énorme chef-d'oeuvre que ce livre là ! Et cela en utilisant n'importe quelle méthode de calcul !... C'est marrant de lire cette critique de Saule, elle pourrait presque passer pour une recette de cuisine... Comme quoi, la littérature peut mener à tout ! Une extraordinaire description d'une époque, d'un pays avec ses moeurs, sa structure sociale, son organisation et son caractère bien à lui. Et quelle épopée !... Quant à "Anna karénine", c'est aussi très grand !... Mais il faudrait aussi revoir tous les chiffres, car la brique est loin d'être aussi lourde. Il n'empêche, cette femme que rien ne prédisposait à vivre ce qu'elle va vivre ne peut que nous émouvoir terriblement. Seule une femme est capable de se donner ainsi à la passion, jusqu'au bout de ses forces, quelles que puissent en être les conséquences. Quant à savoir si l'homme mérite, et souhaite, un tel don de soi, c'est une tout autre question ! Un tel don est bien lourd à porter et le moule de fabrication ne me semble vraiment pas le même... Nous pourrions croire que Saule, notre grand spécialiste de la littérature asiatique, vire plus que doucement vers la Russe. Au passage, un petit conseil, ne pas oublier les auteurs actuels comme Axionov (La saga moscovite), Rybakov (Les enfants de l'Arbat), Oulitskaïa (De joyeuses funérailles) et, entre les deux époques, un géant comme Boulgakov avec "Le maître et Marguerite". Quant aux patronymes, Saule a tout à fait raison: on retrouve ce problème chez tous.

Jules - Bruxelles - 80 ans - 26 mai 2003


Ah oui, Anna! 10 étoiles

Bravo d'abord à Saule pour cet exploit littéraire, cette rencontre phénoménale avec Tolstoï... J'y ai moi-même laissé quelques plumes: après l'aventure extraordinaire vécue avec Anna Karnénine, je me suis empressée d'ajouter La Guerre et La Paix à ma bibliothèque, mais voilà... quand on voit l'ampleur du travail, le regard souvent se tourne vers d'autres livres qui attendent eux aussi... Qu'à cela ne tienne, cette critique m'encourage à m'y plonger et je suis contente que tu sois aussi incité à lire Anna Karénine, car "Elle" en vaut vraiment la peine...

Bluewitch - Charleroi - 45 ans - 25 mai 2003


Magnifique Saule ! 10 étoiles

La voilà enfin la mesure absolue de la qualité littéraire après laquelle Virgile nous a fait un temps courir jusqu’à perdre la laine (la laine ? C’est plus joli écrit comme ça, plus mystérieux, légèrement ovin peut-être mais pas du tout moutonnier pourtant, vous en conviendrez). Et le prix au kilo, ça donnait quoi ?

Bolcho - Bruxelles - 76 ans - 25 mai 2003


C'est mathématique 10 étoiles

Erreur de calcul dans le cout horaire: après correction on passe à 1.51 euro de l'heure, ce qui reste raisonnable.

Saule - Bruxelles - 59 ans - 24 mai 2003