Les caves du Majestic: Une enquête du commissaire Maigret
de Georges Simenon

critiqué par Catinus, le 23 octobre 2013
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
Quatre particularités dans ce roman
« Essayez d’imaginer une cliente, une cliente de luxe, qui est descendue au Majestic avec son mari, son fils, une gouvernante et une institutrice … Un appartement de plus de mille francs par jour … Or, à six heures du matin, elle est étranglée, non pas dans sa chambre, mais dans le vestiaire du sous-sol «
Il y aura encore un mort supplémentaire, un jour plus tard … La cliente de luxe n’est autre que Mimi qui professait, jadis, à Cannes. Et puis il y a son ex, : Prosper Donge (ne pas confondre avec Bébé Donge !). Ajoutez à cela des lettres anonymes, usages de fausses signatures, du trafic d’argent de banques à banques, et d’autres procédés peu orthodoxes (ou catholiques, c’est comme vous voulez !) etc … et vous aurez un bon Maigret bien ficelé et tout et tout.

A souligner quatre particularités dans ce roman de Georges.
1. C’est sans doute la première fois (sauf erreur !) que Maigret mène son enquête à bicyclette (le deuxième chapitre s’intitule « Maigret fait du vélo).
2. Voici bien le seul roman où Maigret reçoit un solide coup de poing de la part d’un Américain.
3. Maigret se déchaîne : il ne peut s’empêcher de frapper de flanquer un coup de poing sur le nez du présumé coupable.
4. Maigret refile un petit sachet de coco (cocaïne) à une femme qui tient un rôle secondaire dans cette histoire.


Extrait :

Mme Maigret lui dit, le soir, en hochant la tête :
- Avoue que tu l’as fait exprès ! Je connais si bien cette tête-là ! Tu mettrais un ange hors de ses gonds…
Un Maigret, qui se fait appeler Jules ! 7 étoiles

Si en effet dans ce livre, Maigret encaisse les coups, cela laisse songeur… mais qui en plus sait en donner, cela surprend, alors de le voir pédaler dans la choucroute un bon bout temps, sans toutefois dérailler ça déroute carrément. Un bon Maigret sans plus.

Pierrot - Villeurbanne - 73 ans - 6 novembre 2020