La Grande guerre en 3D (+ lunettes 3D)
de Gilles Vauclair

critiqué par JulesRomans, le 24 octobre 2013
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
Ne vous mettez pas en avant, mais ne restez pas en arrière
Il s’agit là d’un ouvrage constitué essentiellement de 130 vues en relief sur une collection personnelle de 3 000 photographies stéréoscopiques. D’autres clichés d’époque et d’aujourd’hui (comme ceux montrant de l’artisanat des tranchées) sans relief servent à illustrer le propos.

L’ouvrage commence avec deux points : l’un sur la place de la photographie en relief à la Belle Époque ainsi que durant la Grande Guerre et l’autre sur la pensée stratégique dans l’armée française. On retiendra de la stratégie d’offensive, les paroles d’un de ses disciples le colonel Grandmaison qui disait lors d’une conférence :

« Dans l’offensive, l’imprudence est la meilleure des sûretés (…) L’offensive peut forcer la victoire ».

Ensuite les chapitres sont consacrés à une année précise : 1914, 1915, 1916, 1917, 1918, 1919 (avec en plus le tourisme de mémoire). Pour chaque année, l’auteur propose plusieurs lieux d’action, si ce n’est avec l’année 1916 où tout est centré sur Verdun. Les photographies ont toutes été prises par les combattants ou les civils des lieux de combat récent ou non. Elles permettent d’approcher la vie dans la zone des armées et le front. Si les militaires français sont présents quatre fois sur cinq, les alliés belges (la reine d’un côté et une infirmière d’autre part) anglais ou américains voire russes (à notre avis en Roumanie pour ces derniers) ne sont pas oubliés comme les Allemands (même si les clichés les montrent essentiellement dans le nord du département de la Meuse à l’été 1914.

Le rendu en relief constitue en effet un plus appréciable, il reste toutefois dans des limites raisonnables, les photographies sont en noir et blanc. Le cliché peut-être le plus intéressant pour le lecteur français est celui de la rue de Reims qui mène à la cathédrale. L’on se rappelle que vient de sortir justement un ouvrage à la Nuée bleue où c’est la façon dont a vécue la capitale de la Champagne, l’ensemble du conflit qui est explorée.