Craquez pour les tartares ! : Du boucher, de la mer, du potager... ou sucrés
de Laurence Du Tilly, Yves Bagros (Dessin)

critiqué par Shelton, le 12 octobre 2013
(Chalon-sur-Saône - 67 ans)


La note:  étoiles
Crudivore ? Alors foncez !
Il est temps de reprendre des forces, d’être courageux et en pleine forme ! Il faut donc bien manger tout en gardant l’esprit paisible. Plus votre esprit restera dans le positif, plus vous aurez la capacité de travailler beaucoup, efficacement, dans la bonne humeur ! Il est donc grand temps de feuilleter ensemble Craquez pour les tartares, du boucher, de la mer, du potager… ou sucré.

Manger cru n'est pas toujours bien perçu par certains qui voient là uniquement un risque pour la santé. En fait, manger cru, c’est plonger dans les saveurs brutes, redécouvrir les goûts, les textures, et la fraicheur de l’été. C’est aussi assimiler les vitamines et les oligoéléments avant qu’ils ne soient détruits par des cuissons violentes et non maitrisées. Bref, c’est le grand retour à la nature et c’est excellent pour la santé… à condition d’avoir des produits frais et non traités !

Imaginons donc que vous ayez trouvé la bonne filière d’approvisionnement, un bon circuit court proche des définitions du locavorisme, vous pouvez alors ouvrir le livre et choisir vos recettes… Vous allez trouver le tartare classique du bistrot à la française, en sachant bien que malheureusement toutes les viandes de bœuf de ces établissements ne valent pas le bon charolais que vous allez vous procurer… Mais allons bien au-delà de ce bœuf traditionnel.

Nous allons avoir des recettes plus originales et j’en ai sélectionné quelques-unes pour vous donner envie de faire le plein d’énergie et de vitamines… Le tartare de bœuf au gingembre et à la coriandre, viande coupée au couteau, vous donnera un avant-goût du bonheur avec deux épices au goût prononcé. Celui de veau à la courgette et au citron confit prouvera que la viande de veau peut aussi avoir sa place dans ces plats crus, tout en précisant bien que le citron a des qualités physiques qui cuisent d’une certaine façon la viande. Avec celui de crevettes et de pamplemousse, la mer s’invite dans votre assiette pour le plaisir des yeux, du nez et de la bouche… Quelle merveille !

Arrivons-en à la Saint-Jacques ! Ce coquillage a une chair très fragile et il faut savoir qu’en tartare comme cuite, il faut faire très attention. Si le produit est très frais, ce qui est bien l’idéal, il cuit extrêmement vite et il faut le manger avant une cuisson totale qui pourrait le rendre un peu caoutchouteux. Il en est de même au contact des agrumes et autres acidités. Un tartare de Saint-Jacques doit donc se préparer avant le repas, ne jamais le laisser reposer plus de 10 minutes avant de le servir… Les deux recettes de cet ouvrage, celle à la mangue et au fenouil ou celle à la pomme de terre et à la noisette, sont délicieuses. Les puristes vous diraient qu’une coquille Saint-Jacques, crue, dégustée juste après avoir été pêchée, c’est déjà du bonheur !

Enfin dernière partie du livre de Laurence du Tilly, il y a les tartares sucrés, histoire de faire un repas à thème… Deux ont retenu mon attention et excité mes papilles de façon préalable, celui à la mangue, au citron vert et au palet breton et celui à l’abricot et à la semoule aux amandes… A vous de choisir !

Un excellent livre dans une collection de très bonne qualité où il existe des ouvrages qui font craquer pour la noix de coco, pour les moelleux salés, les brochettes ou les desserts en cocotte…