Le désert du monde
de Jean-Pierre Andrevon

critiqué par Wyverne, le 30 mars 2019
( - - ans)


La note:  étoiles
"Il se réveilla..."
Ainsi commence "Le désert du monde", si l'on omet (et il le faut !) son prologue, hautement dispensable (car donnant d'emblée des informations qu'il aurait mieux valu avoir plus tard), ce que soulignait déjà Michel Jeury dans sa critique en 1977 (dans Fiction, n° 283). A cette date, l'auteur, bien connu des fans de science-fiction (ou au moins de certains d'entre-eux !), avait déjà écrit près d'une quinzaine de livres (le premier remontant à 1969), auxquels viendront s'ajouter des dizaines d'autres dans les décennies suivantes, jusqu'aux temps présents. Un individu se réveille dans la chambre d'une maison d'un petit village de campagne. Il a perdu la mémoire au point de ne plus se souvenir de son nom, et il n'y a pas un bruit au dehors. Qui est-il ? Quel est cet endroit, et pourquoi s'y trouve-t-il ? Où sont ses habitants ? A quelle époque sommes-nous ? On connaîtra la réponse à toutes ces questions en même temps que le personnage principal, qui va s'interroger et tenter de comprendre le mystérieux et troublant environnement dans lequel il évolue. Même si le récit avance tranquillement (point de fusillades, de combats acharnés à répétition ou de pérégrinations aux quatre coins de l'espace infini, nous avons là quelque chose de plus contemplatif, de moins effervescent) la lassitude n'a pu poindre, et j'ai été comme emporté jusqu'au dénouement, qui, petit bémol peut-être, ne m'a pas totalement surpris (la faute au prologue ?), sans être pour autant complètement décevant. Soulignons aussi le petit clin d'oeil que Jean-Pierre Andrevon fait à Fredric Brown, en lien à l'un des textes du recueil "Une étoile m'a dit" (Présence du futur n° 2), dont la lecture me paraît, au passage, fortement recommandable.

PS : La lecture de la quatrième de couverture est vivement déconseillée !