Une vie à brûler
de James Salter

critiqué par Sundernono, le 6 juillet 2015
(Nice - 41 ans)


La note:  étoiles
Burning the Days
James Salter nous a quitté récemment laissant derrière lui des œuvres particulièrement prisées par les amateurs de littérature américaine: Un bonheur parfait, L’homme des hautes solitudes ou encore Un sport et un passe temps pour ne citer que les plus connues.
Ancien pilote de l’US Air Force, romancier et scénariste à Hollywood, Salter nous apporte ici un témoignage intéressant, un regard clair sur une vie qui défile à toute allure ainsi qu’une vision limpide sur le pays qu’il a servi durant de nombreuses années : les États-Unis.

Une vie à brûler est donc l’autobiographie de James Salter, une autobiographie cependant incomplète car sa publication date de 1999. Elle comporte deux parties distinctes. La première s’attache aux années d’étude, notamment à la prestigieuse école militaire de West Point. Sa formation au pilotage, son entrée dans l’US Air Force, ses premiers vols, les missions de pilote de chasse et la guerre de Corée sont autant d’autres sujets qui amènent vie, vivacité et intelligence à une première moitié du livre pour le moins palpitante. De nombreuses anecdotes ajoutent d’ailleurs une réelle plus value. Je pense ainsi au passage où sur un vol d’entrainement, à court de carburant, il s’égare, vole à l’aveuglette jusqu’au moment où l’atterrissage devient inévitable.
La seconde partie est, elle, consacrée au retour à la vie civile de l’auteur. Son travail dans le milieu cinématographique, ses premiers pas en tant qu’auteur, ses voyages et ses rencontres. Y sont tracés d’admirables portraits : Robert Redford, Jack Kerouac, Irvine Shaw, Polanski sans compter tous ceux que j’oublie.
Cette seconde moitié de la biographie bien qu’intéressante m’a moins « accroché ». Le style peut-être ou la narration plus hachée. Le récit manque cruellement d’un fil conducteur et l’on passe trop souvent d’un souvenir ou d’une époque à une autre. On perd pied tout simplement. Le rythme est lui aussi moins soutenu.

Néanmoins Une vie à brûler est agréable à lire et se trouve être la biographie d’un homme dont la vue fut haletante, et c’est le moins que l’on puisse dire. Elle amène un autre regard sur l’Amérique, le temps qui passe, les relations humaines, la littérature…

A découvrir.