Code 93
de Olivier Norek

critiqué par Ndeprez, le 9 septembre 2013
( - 48 ans)


La note:  étoiles
Facile à décoder
Coste est capitaine de police au groupe crime du SDPJ 93 et ces derniers temps sont plutôt difficiles pour lui ...les morts se réveillent à la morgue et les toxicomanes meurent d'auto-combustion spontanée .
En plus un mystérieux corbeau envoie des lettres narguant la Police.
Autant prévenir , je n'ai pas accroché du tout... le polar se veut urbain du coup l'auteur en rajoute dans le sordide et le glauque, le livre est écrit en noir et blanc !
On découvre assez vite le meurtrier par simple déduction.
Je me suis procuré le livre car il était dans les recommandations pour l'été d'une chaine de radio... on ne m'y reprendra plus !
Enquête sordide 8 étoiles

Dans les cités du 93, il ne s'y passe pas de jolies choses. Olivier Norek est un ancien flic reconverti comme écrivain et, comme dans les films de Marchal, il y a ce même vécu qui transpire des pages. Des flics passionnés par leur métier mais entravés par une hiérarchie tatillonne, éloignée de leur quotidien, noyée sous la paperasse et les obligations de résultats.

Passionnés mais aussi véreux pour certains. Et ça aussi, Norek ne l'élude pas. Véreux ou en tout cas prenant de (grandes) libertés avec la procédure. Jusqu'au jour où ils franchissent la ligne. Et puis les rivalités entre services. Les vieilles rancoeurs entre collègues.

Bref, on le voit dans les dialogues, dans les atrocités commises par les dealeurs, par le vocabulaire employé, c'est vraiment une plongée dans le quotidien de la police française en banlieue. Et ce n'est pas gai.

Incertitudes - - 40 ans - 14 juillet 2023


Trilogie 93 - 1 7 étoiles

Grand amateur de polars français (on se débrouille franchement pas mal du tout dans ce domaine, entre Grangé, Chattam, Thilliez, Vargas, Giacometti/Ravenne, non ?), je ne pouvais pas passer à côté d'Olivier Norek, dont je voyais les couvertures de livres régulièrement dans les FNAC et autres magasins culturels. C'est un gros pavé de près de 1000 pages qui m'a fait découvrir le bonhomme : "Trilogie 93". Une réédition, chez le même éditeur qu'initialement, des trois premiers romans de l'auteur, qui tous mettent en scène les mêmes personnages : le capitaine Victor Coste, de la Criminelle du 93, et son équipe.
"Code 93" est le premier tome, et tout en étant pour moi le maillon faible de la trilogie (on peut lire n'importe lequel de ces romans indépendamment des deux autres, le fil conducteur entre eux étant relativement mince), il n'en demeure pas moins une belle petite réussite dans son genre. Ancien flic de la Criminelle, Norek sait de quoi il parle, ses personnages sont crédibles, et ses dialogues sonnent souvent vrais, parfois amusants, parfois cinglants.
En revanche, niveau suspense, ce n'est pas grandiose. Comme il a été dit plus haut, on devine assez rapidement qui est le "méchant", sans trop de prise de tête, et la fin est quelque peu bâclée. En fait, le roman prend vraiment son temps pour installer l'intrigue, et comme il est assez court (moins de 400 pages ; sans être aussi tassés que ceux de Tackian, les romans de Norek ne sont vraiment pas des pavés), la fin fait un peu expédiée.
Sinon, cette histoire de magouilles politicardes pour améliorer les statistiques criminelles du 9-3 est intéressante.

Bookivore - MENUCOURT - 42 ans - 23 avril 2023


Le flic, pris entre deux feux… 9 étoiles

Cité Youri-Gagarine. Romainville.
Suzette Samoy brisa le silence.
-C’est une nouvelle télévision.
-Je vois.
-Elle est plus grande, le type du magasin m’a dit que c’était du plasma mais je sais pas ce que ça veut dire.
-Elle est pas branchée ?
-Ben non, je la regarde pas, moi j’écoute le radio. Je la mets devant la fenêtre au cas où mon fils passe dans le quartier. Y a que le chat que ça dérange le meuble de la télé c’est un peu son point de vue en altitude.
Le chat ronronnait paisiblement sur les genoux de Coste. Elle n’avait pas l’habitude de le voir si sociable.
-Vous aimez bien les chats ?
-J’en croise beaucoup ces temps-çi, mais pas dans les meilleures circonstances. Vous en avez acheté combien comme ça, des télés ?
-C’est la septième, mais des fois on m’en offre aussi.
Coste restait là, assis sans trop bouger sans trop parler. Il devrait de toute façon se lancer. Il ouvrit la bouche, inspira comme pour un début de phrase puis se mordit la lèvre. Elle lui adressa un sourire résigné et, dans un regard, Coste crut déceler un fragment de calme retrouvé. Pour une mère, un inavouable sentiment de soulagement.
-C’est pas la peine que je l’attende, c’est ça ?
-Il chuchota :
-C’est ça.
Il était assez proche pour la prendre dans ses bras. Il ne bougea pas. Elle posa sa main sur sa joue et tapota doucement à la manière des grands-mères sur leurs petits-enfants.
-T’aimes pas trop la mort, toi. Pour un flic…
-A vrai dire, je m’en fous, c’est les pauvres gens qui restent derrière qui m’inquiètent.
-Tu vas rester manger, j’ai fait un rôti avec des patates, y en a trop pour moi.
Il regarda sa montre. 16h 20. Exactement l’heure de ne rien refuser à Suzanne Samoy.
Il partit dans la cuisine sans attendre sa réponse. Elle ne pleurerait pas tant qu’il serait là. La tristesse c’est personnel, ça ne se partage pas.

Une réussite.

Pierrot - Villeurbanne - 73 ans - 22 octobre 2019


Oui mais non ! 5 étoiles

Code 93 est un thriller ou un polar, c’est selon. Exactement le type de lecture que je n’aime pas. Mais il ne faut pas mourir idiot et les commentaires favorables de lecteurs (mais surtout lectrices) que j’estime (et à qui je rends hommage) m’ont incité à me lancer dans l’aventure.
Curieusement le début tient en haleine, malgré un style d’écriture un peu « faiblard », ça tient la route mais peu à peu l’histoire se complique en mêlant une potée de complots « politico-corrupto-orgiaque pour riches dans des châteaux luxueux avec des masques ». Grâce au ciel l’incorruptible vieux flic, seul contre une hiérarchie dévouée au dragon du vice et de l’argent qui tient les énarques soudés, va sans doute réussir à faire triompher la vérité en ménageant ceux qui le méritent.
Comme souvent quand je lis ce genre de livre j’en sors de méchante humeur en me disant qu’on ne m’y reprendra plus.

Monocle - tournai - 64 ans - 24 février 2018


Excellent 10 étoiles

Lieutenant de police dans le 93, Olivier Norek signe là - comme l'ont déjà souligné plusieurs critiques - son premier roman. Ce début est un coup de maître pour plusieurs raisons. Le lecteur est conduit à l'intérieur d'une équipe de policiers et des différentes individualités qui la composent, les détails nécessaires restant liés aux enquêtes en cours. La principale est complexe et glauque à souhait menant les protagonistes de surprise en surprise au travers d'une réflexion sur les dires des uns et des autres. De plus cette traque s'inscrit dans une démarche plus large où les objectifs policiers se heurtent à une manoeuvre politique plausible et douteuse. Les scènes sont courtes, rapidement décrites, et cependant livrent tout leur sens. C'est donc à un excellent roman policier que nous avons affaire, dont la teinte de vécu n'est pas le moindre atout.

Falgo - Lentilly - 85 ans - 9 février 2017


ca sent le vécu 7 étoiles

Pour une première œuvre, on ne peut que saluer la performance tant la réalité semble avoir servi de trame. Les lieux, les personnages, les méthodes d'investigation (les fameuses enquêtes de voisinage) sonnent vrais. La construction du livre en triptyque est agréable et permet de ne pas décrocher. Alors certes je rejoins ceux qui pensent que le coupable est vite identifiable et que l'équipe de Coste a un air de déjà-vu (Les polars de Thilliez ou de Minier), il n'en demeure pas moins que le polar est efficace. Il donne en tous cas envie de lire la suite.

Seb - - 47 ans - 5 janvier 2017


Premier livre sympa 8 étoiles

Pour un premier livre, c'est plutôt pas trop mal
L'auteur a parfois tendance à trop rentrer dans les détails de son quotidien et à nous noyer sous les détails de la vie d'une brigade du 93
Le sujet n'est pas original au vu de la réalité de ces quartiers de banlieue mais ça reste un livre qui se laisse lire très aisément et qu'on lit d'une traite
Un agréable moment de lecture pour qui aime les polars en plus français

Fourkid - - 47 ans - 31 août 2016


Tout est vrai 7 étoiles

Il y a deux trois ans, patientant dans une file d’attente pour une dédicace, j’ai échangé avec une dame qui m’a fait des éloges d’Olivier Norek. Selon elle, il avait deux qualités : Il était de sa région, la Seine St Denis et produisait des polars très efficaces. Cette fin d’année, lors d’un salon, j’ai donc enfin suivi ses conseils et j’ai fait la connaissance de ce lieutenant de police, écrivain. D’emblée, je lui ai demandé quelle était sa particularité. Il m’a répondu que dans ses romans, contrairement aux autres, tout était réellement arrivé !
A la fermeture de « Code 93 », je peux confirmer que c’est bien ce rapport à la réalité qui fait la différence. En effet si cette aventure était simplement sortie de l’imagination de l’auteur, elle aurait moins d’impact. Les événements nous apparaissent beaucoup plus surprenants si l’on sait qu’ils se sont produits dans la vraie vie. Les scènes de crimes sont aussi plus percutantes, le déroulement des faits est plus malsain et les personnages sont plus attirants, s’ils transportent une part de vérité.
J’ai passé un moment sympathique dans les coulisses de la SDPJ du 93. J’ai découvert un univers plein d’humanité, de tensions, de mystères et de surprises. Le scénario est compliqué mais bien ficelé. Les protagonistes ont chacun leur caractère et leur passé, mais forment une équipe intéressante dont j’ai aimé partager le quotidien.
Je mettrai tout de même un petit bémol à tout cet enthousiasme. Je trouve qu’il manque un peu de suspense pour que cette histoire m’emballe complètement. La découverte du coupable se fait de nombreuses pages avant la fin. Ainsi la pression retombe lourdement car le seul objectif reste alors de connaître l’enchaînement des éléments qui ont mené à ces drames. Je trouve que cette forme de finish ralentit un peu le rythme et l’intérêt mais globalement ça n’enlève rien à la tenue correcte de ce livre.
J’ai l’impression que ce polar est un hommage d’un policier à son métier. Je retournerai sûrement dans les bureaux de la Police judiciaire pour mener une nouvelle enquête aux côtés de cette équipe de choc.

Killing79 - Chamalieres - 45 ans - 29 novembre 2015


Classique et sans surprise 7 étoiles

Même si le suspense n'est effectivement pas le point fort du roman, ce dernier n'en reste pas moins intéressant.
L'histoire n'est pas très originale, mais l'auteur, étant lui-même lieutenant de police, la traite tout de même avec maîtrise. Pas de héros ni de situations hors du commun, mais juste une équipe de flics du 93 qui fait le boulot avec les moyens qu'on lui octroie, et qui au final ne s'en sort pas si mal.

C'est un exercice difficile que d'être édité dans le milieu de la littérature policière, sachant qu'il existe de nombreux auteurs et que beaucoup de sujets ont déjà été abordés.

Au final l'ensemble manque d'originalité et de suspense, mais pas de punch et se laisse lire agréablement.

Ayor - - 52 ans - 24 novembre 2015


je dirais même plus, Bof, bof, bof, bof..... 4 étoiles

Assez d'accord avec les critiques précédentes. Pas de grande originalité dans ce Polar, j'y ai bien reconnu l’entrepôt désaffecté de Pantin le long du canal de l'Ourcq. Travaillant dans cette ville, c'était un peu ma motivation, pas suffisant toutefois pour faire de ce policier convenu un grand moment de lecture.
ça aurait pu faire une bonne enquête politico-judiciaire mais l'auteur n'a pas pris ce parti, on peut en éprouver une certaine déception.
Mais enfin, il se lit vite et là n'est pas la moindre de ses qualités.

Pytheas - Pontoise - Marseille - 59 ans - 12 octobre 2015


Bof, bof, bof... 5 étoiles

Tout est dit dans la critique de Ndeprez.
Je ne vois vraiment pas quoi rajouter d'autre si ce n'est que j'ai quand même été jusqu'au bout du livre car il se lit facilement...en plusieurs jours...car il n'accroche pas vraiment et qu'un livre, même médiocre, vaut mieux qu'une émission TV à la "con".

Usdyc - Bruxelles - 68 ans - 26 avril 2015