Machine Gum
de John D. Martz

critiqué par JulesRomans, le 13 septembre 2013
(Nantes - 65 ans)


La note:  étoiles
NE PAS CONFONDRE "machine gun" et "machine gum"
"Machine Gum" est une bande dessinée muette qui nous mène à suivre en quatre à six cases les aventures renouvelées à chaque page d’un petit appareil destiné à distribuer des chewing-gums, comme on pouvait en voir assez souvent dans les Trente Glorieuses chez les boulangers. Si le dessin évoquera plutôt une fusée très stylisée ou un robot de la même époque, par contre aux petits Canadiens francophones ou anglophones, un tel titre a tout de suite parlé. Cet objet est doté de deux bras et deux jambes.

Il n’est d’ailleurs aucunement gênant que l’imaginaire de chaque lecteur (ignorant le sens de "machine gum") identifie ou n’identifie pas cet objet sous son usage habituel ou pas. Par contre, au milieu de l’ouvrage, il le reconnaîtra déguisé successivement en Popeye, Mickey et plus difficilement en deux personnages de la BD "Mafalda". Toutes les mutations et rencontres de notre objet phare sont prétextes à gag, toujours de bon goût. Ceux-ci seront goûtés sans difficultés et avec plaisir par les jeunes lecteurs, les adultes percevront en plus certaines allusions culturelles.

Ajoutons qu'il est assez facile à reproduire ce robot (car c’est plutôt ainsi qu’il sera perçu) ; il pourra donc être mis en scène par les enfants eux-mêmes dans de nouvelles aventures. Ainsi peut-on trouver d’autres exploits accomplis par celui-ci que ceux qui donnent lieu à l’érection d’une statue à sa gloire ; de plus le temps étant passé (nous ne sommes plus à la Belle Époque), on peut trouver une autre façon de valoriser ces nouvelles entreprises.