Révolutionnaires : Pour une anthropologie politique de la Révolution française
de Haim Burstin

critiqué par JulesRomans, le 9 septembre 2013
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
Oser en apprendre plus sur les amis anonymes de Robespierre
Entre le 14 juillet 1789 et le 28 juillet 1794, la France vit au rythme des poussées révolutionnaires. Qui est derrière cette fièvre ? Comment est-elle entretenue et mise en scène par ceux qui en sont porteur ?

« (la Révolution française) imagine, engendre et expérimente un véritable paradigme de la radicalité comme forme de comportement politique qui va devenir un attribut de toutes les révolutions ultérieures » (page 395).

L’auteur propose trois parties dans son ouvrage : Repenser la Révolution, Faire la Révolution, Terminer la Révolution. La bourgeoisie devient le principal acteur et transparaît ici les moyens qu’elle emploie pour construire son identité politique tout en tâchant de trouver des appuis dans les couches populaires donc de proposer ou tolérer des instances participatives. Pour triompher sur le moment et rester la puissance hégémonique, elle doit bâtir de nouvelles représentations de l’organisation de la société. L’auteur tente de nous montrer comment, essentiellement dans la capitale, ces efforts se traduisent par certains comportements pouvant à l’occasion être relayés par l’organisation d’évènements structurant.

Haim Burstin dans "L’Invention du Robespierre, reviens !Robespierre, reviens !", regard sur le Paris révolutionnaire proposait une chronologie au mouvement sans-culotte". Avec "Révolutionnaires : pour une anthropologie politique de la Révolution française" est développée une analyse des formes que prend la radicalité révolutionnaire chez ceux qui s’en réclament. Il est à noter que cette dernière ne fut jamais coupable de certains crimes, comme le démontre chez le même éditeur Jean-Clément Martin au sujet des peaux tannées dans "Un détail inutile".