Traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes générations
de Raoul Vaneigem

critiqué par Antihuman, le 29 août 2013
(Paris - 41 ans)


La note:  étoiles
Contre la déshumanisation
Et contre surtout un système scolaire qui n'est tout compte fait qu'une machine à broyer l'individu pour le rediriger vers les usines capitalistes; bref contre un monde de robots performants, Vaneigem nous démontre comment les utopies des années 70's pourraient bien avoir lieu au lieu de ce simulacre qui ne donne place - soit dit en passant - qu'aux ultra-riches et à leur progéniture qui hennit d'ailleurs de rire face à notre piètre volonté ainsi qu'à notre résignement, et plus encore. (Je peux les entendre d'ici. ) Et ne parlons même pas de cet ersatz de méritocratie dirigée par les multinationales du "politiquement correct"...

Donc j'ai trouvé ce livre parfois un brin naif, mais il n'empêche que certaines des théories de l'auteur formulées à l'époque se réalisent aujourd'hui.
Un exemple: Qu'allons-nous finalement faire de ces centrales nucléaires qui sont devenues folles ?


Juste une oeuvre indispensable, et qui au moins le mérite d'être plutôt apolitique.



Résumé

"Le Traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes générations marque l'émergence, au sein d'un monde en déclin, d'une ère radicalement nouvelle. Au cours accéléré qui emporte depuis peu les êtres et les choses, sa limpidité n'a pas laissé de s'accroître. Je tiens pour contraire à la volonté d'autonomie individuelle le sentiment, nécessairement désespéré, d'être en proie à une conjuration universelle de circonstances hostiles. Le négatif est l'alibi d'une résignation à n'être jamais soi, à ne saisir jamais sa propre richesse de vie. J'ai préféré fonder sur les désirs une lucidité qui, éclairant à chaque instant le combat du vivant contre la mort, révoque le plus sûrement la logique de dépérissement de la marchandise.» Raoul Vaneigem.