Le Théâtre de Sabbath
de Philip Roth

critiqué par Isad, le 27 août 2013
( - - ans)


La note:  étoiles
Nombrilisme sans intérêt
Les quelques paragraphes de la fin m’ont fait penser que la centaine de pages du début que j’ai lues reflétait bien le contenu entier de ce pavé de 465 pages. Le livre est le long monologue d’un homme aigri, assoiffé de sexe féminin et sans grande générosité. Il peut éprouver du regret pour certaines de ses actions mais cela ne l’empêche pas de continuer à agir de la même façon et d’être outrancier dans ce qu’il entreprend. Tout tourne autour de lui et on entrevoit à peine quelques bribes de son entourage par réaction à ses actes.

IF-0813-4084
Un feu d'artifice 8 étoiles

Un marionnettiste vit une crise existentielle, du fait de complications sentimentales, de besoins sexuels importants et d'interrogations fondamentales d'ordre métaphysique, comme sur la religion, la famille, la mort, ses relations avec ses parents étant suffisamment lourdes pour motiver un tel besoin d'analyse. Sa séparation, ses rencontres viennent l'approfondir.

Les thèmes habituels traités par Philip Roth sont ici réunis. Et l'humour du ton employé est corrosif et truculent comme dans ses meilleurs jours. Une ironie forte est portée sur le personnage principal, narrateur de ce roman.

L'ensemble est donc explosif, un vrai feu d'artifices de sensations détonnantes et de répliques qui tuent. C'est parfois, voire assez souvent, un peu lourdingue, mais ce livre fait quand même réfléchir sur beaucoup de choses, avec un fond philosophique bien présent.

Veneziano - Paris - 46 ans - 6 septembre 2015