Raiponce
de Sarah Gibb

critiqué par JulesRomans, le 10 septembre 2013
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
Des réponses tirées par les cheveux (au sens propre) à des questions psychologiques
"Raiponce" est un très célèbre conte de Grimm, qui a été repopularisé par le dessin animé et comme toujours avec Walt Disney très aseptisé. Il est heureux qu'il retrouve ici sa vigueur, d'autant que son texte et son graphisme peuvent être comparés avec une autre édition quasiment concomitante à savoir celle réalisée sous également le titre de "Raiponce" par OQO éditions.

Chez Gallimard, Sarah Gibb a travaillé énormément ses décors leur donnant ponctuellement un côté issu des plaques des lanternes magiques pour mieux rendre un univers très médiéval dans la représentation que l'on s'en fait depuis le XIXe siècle (et non pas selon l'image qu'en donnent les œuvres artistiques médiévales).

Dans le récit de "Raiponce" des thèmes intéressants apparaissent comme les désirs qui agitent une femme enceinte, l'enfermement de la jeune fille lorsqu'elle devient pubère ou l'utilisation des nattes de cheveux comme d'une corde pour grimper au sommet d'une tour. Du point de vue psychanalytique il apparaît presque spontanément avec une incommensurable richesse.