La grande embrouille
de Eduardo Mendoza

critiqué par Chene, le 16 août 2013
(Tours - 54 ans)


La note:  étoiles
Un bon moment pour rire de la crise dans laquelle l’Europe s’est enfoncée
Nous pouvons affirmer sans détour que l’univers d’Eduardo Mendoza est totalement déjanté et délirant. Ses héros sont des incapables, des inadaptés, des maladroits embarqués dans des aventures rocambolesques et absurdes. On rit aux éclats pages après pages dans cette nouvelle comédie espagnole. Le cadre a pour lieu la Catalogne, terre d’Eduardo Mendoza. Entre Barcelone et la Costa Brava, un pauvre coiffeur sans clientèle sorti de l’asile psychiatrique s'est fixé pour objectif de déjouer un attentat contre Angéla Merkel en déplacement à Barcelone. Il s’entoure, dès lors, d’une équipe de bras cassés pour procéder à son enlèvement. Angéla Merkel consent à sa capture car elle confond son ravisseur avec un ancien amour de jeunesse espagnole « Manolito ». Un bon moment de rires et de sourires.
Eduardo Mendoza nous livre, en même temps, une critique de la politique actuelle et de l’Euro qui, selon lui, ont plongé l’Europe dans la crise. Les Nations européennes n’ont plus souhaité se faire la guerre et ont rêvé d’un nouvel empire européen par orgueil. En créant l’Euro les Etats européens ont hérité d’une crise économique marquant le déclin de l’Europe au profit de la Chine et des USA. On retrouve tout cela dans cette histoire à travers les paroles d’un chinois propriétaire d’un bazar à Barcelone qui finira par acheter le salon de coiffure.
Le livre le plus drôle de l’année 2013.