L'armoire des ombres
de Hyam Yared Schoucair

critiqué par Joanna80, le 15 août 2013
(Amiens - 68 ans)


La note:  étoiles
l'armoire de beaucoup d'ombre
Résumé: Beyrouth, au moment des manifestations de 2005.Une comédienne se présente à un casting étrange. Dès son arrivée, elle doit laisser son ombre au vestiaire. Le metteur en scène veut qu'elle soit dépouillée de tout pour mieux s'emparer du rôle. Elle accepte.
Quand elle revient au théâtre, le metteur en scène s'est envolé, et il n'y a pas de scénario. Pour tout décor une armoire, dans laquelle elle découvre.... des ombres soigneusement pliées.
Devant un public de plus en plus nombreux, elle déploie les ombres, improvisant à partir de chacune d'elles: elle est Gréta la prostituée, Mona la réprouvée... tout en se révoltant contre sa mère, une femme désespérément conventionnelle.
Alors qu'elle finit par se fondre jusqu'au vertige dans ses multiples identités, elle dresse le tableau saisissant d'une société libanaise où les individus n'ont pas de place, et moins encore les femmes.

L'éditeur décrit ce roman comme singulier, qui capte à merveille le surréel et l'étrangeté du quotidien tout en livrant une vision du monde subversive et violente. Car le livre interroge avec clairvoyance une société cadenassée par le poids de l'histoire et des traditions, où toute tentative d'émancipation se paie au prix fort.

Je suis d'accord avec l'éditeur quand il dit "singulier" et qui capte le surréel et l'étrangeté aussi, mais je laisserai les mots "à merveille" de côté. J'ai compris toute autre chose, vrai ou faux, je ne saurais pas le dire, mais je l'espère, le livre aura au moins un sens et une fin acceptable. Je ne l'ai pas trouvé facile à lire, ni très prenant, les histoires se mélangent, on ne sait pas trop quand est-ce que la comédienne joue ou si elle se trouve dans la réalité.
Ce que j'ai aimé c'est l'écriture, on sent qu'on a à faire avec une poète; un style fluide, un vocabulaire riche, des phrases courtes qui disent tout.

Je suis très curieuse ce que vous allez trouver comme fin.....