Le Grizzly
de James Oliver Curwood

critiqué par Pacmann, le 21 avril 2017
(Tamise - 59 ans)


La note:  étoiles
Un grand classique de la littérature jeunesse.
Dans les montagnes de l’ouest américain, au début du XXe siècle, deux chasseurs sont sur les traces d’un grizzly d'une taille impressionnante que l’auteur dénomme Tyr. Ces hommes le traquent mais l’animal, bien qu’ignorant a priori ce que l’homme représente comme danger, est rusé et parcourant monts et vallées, se joue de ses poursuivants. Tyr rencontre Muskwa, un ourson orphelin, et nos deux plantigrades deviennent solidaires devant la menace des humains.

Sur la fin, Tyr fait face à un des chasseurs désarmé, situation qui serait arrivé à l’auteur dans la vie réelle. L’ours épargne celui qui voulait jusqu’alors sa peau, ce qui conduira le chasseur à avoir un regard nouveau sur le monde animal.

Ce livre, que j’avais lu enfant restait gravé dans ma mémoire. Il peut encore dégager une émotion, voire émerveiller le jeune lecteur. Je viens de le relire avec mon fils qui en a fait un exercice de lecture en seconde langue.

Les moments de complicités entre Tyr et Muskwa pourront être particulièrement touchants, mais ce roman s’adresse clairement et avant tout aux adolescents, qui auront en main un roman d'aventures de qualité et bien structuré. On humanise l’animal qui apparaît comme un être plus intelligent et plus rationnel que l’homme, devant encore apprendre les lois de la nature.

Pour un adulte aguerri, il sera plus compliqué d’avoir la larme à l’œil vu les descriptions de décors de carte postale, certains clichés manichéens et le ton politiquement correct de cette littérature. Il faut donc prendre ce roman pour ce qu'il est, c'est-à-dire sans prétention.

A lire par vos têtes blondes, ou avec vos enfants au coin du feu ou avant d’aller au dodo.
Une belle prise de conscience 8 étoiles

C'est en lisant la quatrième de couverture que j'ai appris que Jean-Jacques Annaud s'était inspiré de ce roman pour réaliser son film culte "L'ours".

Je garde un excellent souvenir de ce long métrage, et je ne pouvais donc pas être déçu de cette lecture. J'ai passé un excellent moment, immergé dans ces fantastiques montagnes Rocheuses, parmi une flore et une faune extraordinaires.

L'auteur maîtrise le rythme de son récit, entrecoupant ses descriptions de scènes pittoresques ou dramatiques selon les circonstances.

La postface est à lire impérativement car elle nous apprend ce qui a si bien inspiré James Oliver Curwood.

Ayor - - 51 ans - 10 octobre 2021