L'Exécuteur - Guerre à la mafia
de Don Pendleton

critiqué par Hexagone, le 13 août 2013
( - 53 ans)


La note:  étoiles
Le justicier
La série de l'Exécuteur doit atteindre à présent le 300 ème tome.
Don PENDLETON a commencé à rédiger les histoires de son héros il y a 40 ans, au bout d'une dizaine de tomes, l'auteur a vendu son nom sous forme de licence et une tripotée d'auteurs se sont succédé à l'écriture des livres.
En France malgré le nom de Pendleton en bas du livre, c'est un français qui écrivait les histoires, sous licence donc.
C'est Gérard de Villiers qui a édité la série et l'erreur qu'il a commise est d'avoir mis en couverture de jolies filles, légèrement vêtues, de surcroît placées dans la mire d'une lunette d'un tireur qu'on imagine embusqué.
C'est une erreur et c'est de mauvais goût, mais c'est ainsi.
Erreur car Mack Bolan ne tue pas les femmes, il les aime et que somme toute il y a peu de sexe dans cet ouvrage, juste ce qu'il faut pour satisfaire les appétits et les bas instincts des lecteurs bourrés de testostérone.
L'Exécuteur a plusieurs vertus.
C'est le premier héros du genre en roman de gare qui a un grand succès et qui sera à la genèse de tous les héros du genre dont le cinéma hollywoodien s'est fait une spécialité.
Du JUSTICIER, à RAMBO, surtout RAMBO.
Marvel s'est plus qu'inspiré du personnage pour mettre en image de manière très réussie The PUNISHER.
Mack BOLAN est l'exécuteur.
Pendant qu'il sert son pays au Vietnam, sa famille est retrouvée assassinée à l'exception de son jeune frère qui se retrouve dans le coma suite à cette fusillade.
Rappelé au pays pour veiller ses morts, BOLAN apprend que c'est son père qui a décimé la famille.
Le père Bolan, malade et usé par son travail à l'usine, a emprunté de l'argent à la mafia, argent qu'il ne peut rembourser évidemment.
Pour combler les dettes du père, la fille va se prostituer au profit de la mafia.
Apprenant les occupations de sa fille, le père Bolan va voir rouge et laver son honneur dans le sang.
Mack Bolan n'aura dès à présent qu'un objectif " Tuer pour vivre ".
Minutieusement il va infiltrer les rangs de la mafia et organiser sa vengeance, à la manière d'un John RAMBO, sans discrétion et avec acharnement.
La police est mi chèvre mi chou face à ce justicier qui nettoie la ville de ces mafieux qu'elle piste depuis des années sans parvenir à les coincer.
L'exécuteur n'est pas un tueur froid psychopathe, il a des émotions, du discernement.
Où le mènera son désir de vengeance ?
Ce premier tome de l'exécuteur écrit il y a 40 ans n'est pas un gros nanar.
Certes, roman de gare, pour un public masculin, il va préfigurer tous les héros que Hollywood va nous fabriquer pendant deux ou trois décennies.
De l'action, de la vengeance, le Vietnam, les jolies filles, et un héros fragile dans ses états d'âmes qui on le voit bien a mis un doigt dans l'engrenage de la vengeance en laissant planer la possibilité d'une rédemption et d'une paix qui serait propice.
A lire pour les fans de romans de gare qui veulent connaître le père de tous les héros musclés.
Pour les autres, c'est largement dispensable.
Super héros 7 étoiles

Mac Bolan est le super héros. Il poursuit les méchants de la mafia, les tue les uns après les autres. Il échappe à la police, et s'en sort à chaque fois. Ah non, il aura quand même une blessure. Mais sans gravité. Ouf, on a eu peur !
J'oubliais : tout ça, c'est pour le bon motif. Ben voyons...
Un livre évidemment sans prétention, juste écrit (plutôt bien d'ailleurs) pour détendre un moment. Si l'on ne cherche que cela, l'objectif est atteint.

Bernard2 - DAX - 75 ans - 17 novembre 2014