Nouvelles romaines
de Alberto Moravia

critiqué par Veneziano, le 11 août 2013
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Mésaventures
Alberto Moravia nous livre une série d'histoires courtes, à peine des nouvelles, d'une poignée de pages à chaque fois, où le narrateur raconte la mésaventure cuisante, cynique, voire morbide qu'il est en train de vivre. Il y en a près de quarante, sur presque trois cents pages.
Ces historiettes se passent toutes à Rome, et ont pour but de nous montrer la noirceur, le cynisme, la mauvaise foi, l'hypocrisie, la veulerie, en bref l'ensemble des mauvais instincts, de la nature humaine. Il s'agit donc presque d'un catalogue des vices banals de la quotidienneté, de la lourde gravité aux tracas sans conséquence.
L'ensemble est intéressant, mais je ne vous cache pas que ce recueil s'avère assez pénible à lire, de surcroît en série ; aussi serait-il bon que je le reprenne de manière plus éparse. Son effet est assez franchement décourageant, tant le ton et la morale générale qui s'en dégagent s'avèrent désabusés. Ce n'est pas l'oeuvre que je préfère de Moravia, et d'assez loin, mais cela reste intéressant ; c'est à lire.