Le revenant
de René Belletto

critiqué par Saint-Germain-des-Prés, le 10 avril 2003
(Liernu - 56 ans)


La note:  étoiles
477 - 200 - 200 = insuffisant !
Difficile de classer ce livre.
Roman policier ?
Roman d'aventure ?
Enfin, ça tourne autour de ça : un anti-héros se voit plongé par erreur dans une aventure car on l’a pris pour quelqu'un d’autre.
Ah oui, j’oublie les balles qui sifflent.
Et la jolie madame qui arrive aux deux-tiers du livre.
Marc vivait en Espagne avec sa femme et revient en France suite à la mort de cette dernière.
Il retrouve son fils, Eric, confié aux bons soins de tante Emilia.
Complètement déchiré par la mort d’Isabelle, Marc est perdu.
En plus, la joie immense de pouvoir à nouveau serrer son fils dans ses bras se double d'un vague malaise car Eric lui rappelle tant Isabelle…
La cousine de Marc, Anne-Marie, vient à la rescousse et les invite chez elle, dans sa superbe maison où elle vit avec son mari et néanmoins ancien gangster.
Marc et Eric y passeront des moments agréables.
Eric se liera même d’amitié avec le fils d’Anne-Marie.
Et puis on découvre chez Eric une hypertension intracrânienne notable.
Une opération est indispensable.
Il n’y survivra pas.
Marc, fou de douleur, dirige sa colère vers un homme qui, quelques jours plus tôt, avait fait tomber Eric sur la tête.
Et Marc se rappelle alors le passé du mari de sa cousine.
Par son intermédiaire, il se procure un revolver.
Je vous laisse là dans l’histoire.
Nous sommes à peu près à la page 200.
Rien d'intéressant ne s’est passé jusque là et, après chaque page, la même question : quand est-ce que ça va commencer ?
Hé bien, vers la page 200, et probablement pas de la façon dont vous le pensez.
Deux cents pages pour planter le contexte, c’est énoooorme !
D'accord, c'est pas mal écrit.
On croirait « la petite fille aux allumettes » d’après mon résumé.
Mais pas du tout, l'humour est la caractéristique principale du livre.
Je vous jure que c’est drôle.
Après ?
277 autres pages dont 200 en trop, à peu près.
Si je compte bien, 477 pages moins 200 inutiles au début moins 200 de blabla après, ça nous en laisse. mmmh, 77 !
Un peu mince, non ?
Mais ça se laisse lire…
Un bon souvenir 8 étoiles

Ben moi, j'aimais bien Belletto. J'aimais bien "Le revenant", "La machine", "Sur la terre comme au ciel" (je cite de mémoire). J'aimais bien ces polars noirs à la française sur fond de Vieux Lyon, avec ces poursuites dans de vieilles bagnoles déglinguées, ces filles belles à faire peur, ces profs de guitare espagnole embarqués dans des aventures pas possibles dans des ambiances érotiques et kafkaïennes. Et cet humour si particulier que relève Saule. Oui, j'aimais bien René Belletto.

Lucien - - 69 ans - 12 avril 2003


Un humour particulier ? 9 étoiles

Ce livre, lu il y a vraiment très longtemps, m'avait laissé le souvenir d'être vraiment hilarant. Un style d'humour peut-être particulier auquel S-G-d-P n'a visiblement pas accroché. Belleto en a écrit d'autres mais celui-ci était le meilleur (si mes souvenirs sont bon).

Saule - Bruxelles - 59 ans - 11 avril 2003