Venise. Le Palais des Doges
de Paolo Dilorenzo

critiqué par Veneziano, le 17 juillet 2013
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Le lieu des pouvoirs d'un ancienne puissance
Le Palais des Doges était certes le siège de l'exécutif de Venise, comme son nom l'indique, mais aussi celui des deux autres pouvoirs, des différents organes collégiaux délibératifs et de la justice de la République sérénissime. Chaque organe avait sa salle, même l'institution pénitentiaire, une partie des cachots étant logé dans le fameux Pont des soupirs, aussi connu que bien nommé.
Les riches décorations font état d'allégories d'inspiration religieuse ou mythologique, une série de reconstructions a étayé l'histoire du lieu. Aussi le Palais jouxte-t-il la Basilique San Marco, visible de la grande cour centrale. L'art vient servir la politique par le symbole.

Ce livre retrace la typographie générale du Palais, analyse les peintures, sculptures, le mobilier, la décoration des escaliers, la volonté d'impressionner les Ambassadeurs reçus par l'exécutif. Il insiste sur le caractère volontaire collégial et exclusivement aristocratique du régime politique, aux mains de l'ensemble des Patriciens, dirigé par le Doge. Le système politique est assez complexe.
Ce quasi-guide est richement illustré de photographies, bien que des représentations panoramiques des grandes salles institutionnelles auraient pu y être livrées. Il retrace surtout, et de manière efficace, l'un des hauts lieux de pouvoir, d'antan, de culture, aujourd'hui. Ce Palais est un incontournable des visites culturelles de l'Europe, a fortiori de l'Italie et de Venise.