Prends garde à toi
de Fanny Chiarello

critiqué par CHALOT, le 16 juillet 2013
(Vaux le Pénil - 76 ans)


La note: étoiles
une détente
« Prends garde à toi « 
roman de Fanny Chiarello
école des loisirs
187 pages
mars 2013
9,30 €
Les enfants ne sont ni des monstres ni des bisounours


Le collège fréquenté par ces jeunes élèves de 5ème est bien tranquille ... Ce n'est pas un quartier sensible où l'exclusion sociale est forte....
Les enfants sont ordinaires, certains sont élevés par deux parents unis, d'autres subissent le contrecoup d'une séparation qui les traumatise... Certains sont issus d'un milieu dit favorisé et d'autres connaissent des difficultés sociales.
C'est la vraie vie avec un brassage comme on voudrait en voir partout.
Louise, la petite fille qui se raconte, n'est pas la gentille petite collégienne, intentionnée aux autres...
Elle est différente parce qu'elle ne s'intéresse ni à la console des jeux, ni à la télévision... Elle préfère la lecture.
L'amour désintéressé des autres, ce n'est pas son truc. Elle est plutôt jalouse et même quelque peu prétentieuse.
Lorsqu'elle voit arriver dans son collège la petite Marion, celle qui lui a acheté sa robe de communion, elle s'inquiète, est-ce l'arrivée inopportune d'une rivale?
Effectivement les deux petites filles se retrouvent en compétition pour jouer le rôle de Carmen?
Qui gagnera?
Comment accepter, alors que l'on se sait pleine de talents, qu'une inconnue qu'on déteste d'ailleurs prenne sa place et soit choisie?
Louise fera tout pour terrasser sa rivale...
Elle n'est pas bien fière d'elle mais il faut bien faire quelques entorses à ses principes pour arriver à ses fins ….
« Prends garde à toi » cela va barder....
Mais l'enfant n'est pas un bisounours ou un roi qu'on doit protéger, il a ses défauts, ses calculs, ses jalousies mais ce n'est pas un monstre.
Il se construit en se frottant aux autres et parfois celui ou celle qu'on voudrait voir terrassé n'est pas un ennemi éventuel... Mais bon arrêtons nous là.
Voici là une publication pour la jeunesse qui peut vous faire passer un bon moment en vous renvoyant pour quelques heures dans l'enfance.

Jean-François Chalot