La reine du sabbat
de Gaston Leroux

critiqué par Saumar, le 10 juillet 2013
(Montréal - 91 ans)


La note:  étoiles
policier et mystère
C’est une histoire de vengeance et de mort. La malédiction frappe l’Autriche (capitale Vienne) que l’auteur appelle Austrasie. Des horloges maléfiques règlent l’heure meurtrière. (2 h 15). Il faut s’attendre à d’horribles aventures avec Léopold-Ferdinand, et les meurtres se succèdent, pourvu que Marie-Sylvie, sa royale épouse, soit sauvée ainsi que ses deux filles, Régina et Tania. Un crime de plus ou de moins ne compte pas pour les Wolfbourg qui règnent depuis des siècles.

Parmi les nombreux protagonistes retenus, se retrouve Marie-Sylvie, enfermée dans la Tour Cage-de-fer. Son époux Léopold-Ferdinand l’a ramenée pour lui arracher la vérité. Il veut connaître la paternité des jumelles, Régina et Tania. Elles sont à lui ou à Réginald? En lui montrant leur cadavre, il n’obtient qu’un rire, elle était devenue folle. Le roi se précipite sur Réginald et le saisit à la gorge. Tu ne le sauras jamais, l’assura Réginald, avant de mourir. Les jumelles ne sont pas mortes. C’était une astuce pour savoir… Elles sont dans le Tyrol avec la femme de chambre, Milly. En plus de leur père Réginald, le Grand-Coesre des Cigains, roi des bohémiens a aussi été assassiné.
On trouve également le petit Jeannot, l’ex-apprenti de M. Baptiste, et son ami, monsieur Magnus. Ils sont désignés avec les numéros 118 et 213 pour garder la Reine du sabbat, jusqu’à sa mort. Mariés et heureux, ils vivent dans un palais de marbre. Quant à M. Baptiste, horloger et la petite reine des bohémiens, rebaptisée Stella; le regard et l’émotion qu’ils ont échangés, prouvaient qu’ils n’étaient pas à leur première rencontre.

C’est un roman époustouflant de violence et d’action, dont l’intrigue se module d’une façon particulière et surnaturelle : des Êtres meurent et ressuscitent. On y rencontre des ombres, une sorcière, un homme à la tête de veau, quatre géants, un nain à cinq pattes. Trop de digression nuit à l’unité du sujet, il devient difficile de distinguer la bizarrerie de la vraisemblance, et aisé de se perdre en changeant de chapitre.

À remarquer la plume alerte et créatrice de Gaston Leroux, l’utilisation de noms étrangers et l’originalité de l’histoire. Comment ne pas s’intéresser jusqu’au dernier mot!