J'aurais laissé plus de suspense sur l'éventuel Criminel. A aucun moment je n'ai douté sur les 4 protagonistes. Ça reste quand même un bon thriller et toujours avec Jacques expert une fin qui nous laisse sur notre faim.

Neige81 - - 69 ans - 3 janvier 2021

Une fois n’est pas coutume, dès la fin du prologue, je suis allée lire la quatrième de couverture.
Quatre hommes, 4 voisins suspectés d’avoir violé et assassiné une fillette de 10 ans habitant le même quartier.
Une émission de télévision revient sur le meurtre de Laetitia Doussaint, presque 20 ans après le drame. L’assassin n’ayant jamais été arrêté, le policier chargé de l’enquête à l’époque compte sur cette diffusion pour identifier le coupable.

Je commençai donc ma lecture munie d’un carnet où je notais les témoignages, les habitudes d’Antoine Vasseur, d’Hervé Lemoual, d’Eric Bidault et de Simon Doussaint.
Et bien, force est de constater que je ne suis pas Miss Marple, et que l’auteur a parfaitement "ficelé" son intrigue jusqu’aux dernières pages.
Un policier -le commissaire comme le roman – très efficace ; l’alternance des chapitre "elle", "lui" et les témoignages des suspects maintiennent l’intérêt du lecteur et le rythme de la lecture, malgré un petit moment de déception pour une fin que j’aurais souhaitée plus originale.

Marvic - Normandie - 66 ans - 19 juillet 2018

L'histoire est très habile et fort efficace : toute la cohérence et la tension du récit sont concentrées dans les minutes d'une émission de télé suivie par couples.
On connaît le coupable dès le début, le suspense est ailleurs, le QUI ? n'est pas la question du lecteur mais celle des personnages.
Mais le personnage central c'est la haine. Tous haïssent tous. Les femmes méprisent les hommes. Les hommes ont peur des femmes, alors ils les battent en pensée ou réellement.
Le travail est un lieu d'affrontement, le loisir d'abrutissement et d'alcoolisme. La la brutalité et la vulgarité infectent tout rapport humain ; les plaisanteries ordurières sont les plus populaires et la chasse seule unit les hommes. Les femmes vivent dans l'obscur travail ménager et l'élevage des enfants. Personne ne lit, ne va au delà du trivial et du pulsionnel.
Pas de sentiments autre que triste ou haineux, pas de compassion, d'empathie. Le temps n'apporte que déception, usure, destruction. Les habitations se détériorent, les corps et les visages s'enlaidissent, le grand chêne, véritable totem, pourrit. Les couples sont rongés par la déception, le ressentiment ou la rage
La culpabilité habite les hommes (mais pas les femmes, implacables, juges et bourreaux, fausses victimes, elles trouvent dans leur haine une raison de vivre)
Qui ? La question taraude chacun, sauf le pervers. Elle est si pesante que des innocents s'accusent
Le monde est un désastre, la vie un cauchemar.

Et c'est un livre remarquable.

Phineus - Bordeaux - 87 ans - 21 octobre 2017

J'avoue, je n'ai pas su terminer ce livre, tant l'histoire manque de style, de rythme. C'est lourd, et comme si cela ne suffisait pas, le style est inégal page après page. L'on parvient au prix de très gros efforts à croire aux personnages, mais il faut bien le dire, je n'avais pas envie de faire cet effort-là.
Les personnages se ressemblent tous (à peu de chose près) et manquent réellement d'ampleur, de crédibilité, ou du moins d'accroches.

Didoumelie - - 52 ans - 20 août 2016

Laetitia 10 ans est violée et assassinée en 1994, en 2013 une émission judiciaire retrace cette enquête non résolue et qui risque d'être prescrite, 4 couples qui ont côtoyé la victime et sa famille regardent cette émission, une des épouses essaie de faire craquer son mari pendant cette soirée...

Le plus dur dans un polar, c'est de trouver un point de départ accrocheur, c'est fait. De maintenir le suspense suffisamment pour que le lecteur ne lâche qu'avec peine le livre avant qu'il en ait achevé la lecture, c'est fait. De bien terminer le livre avec une fin qui soit à la hauteur du reste du livre, c'est fait. Premier thriller de Jacques Expert que j'ai lu, à lire !!!!

Killeur.extreme - Genève - 42 ans - 18 avril 2014