Cherchez la grosse bête
de Jack Webb

critiqué par Hexagone, le 4 juillet 2013
( - 53 ans)


La note:  étoiles
Cigarettes, whisky et petites pépées .
Je traînais mes guêtres sur une brocante et je suis tombé parmi tant d'autre sur cet ouvrage des années 60. Certainement le mot WEBB a-t-il trouvé écho dans ma cervelle d'homme moderne connecté.
Pas convaincu je l'acquis pour la modique somme de 20 cents et le mis dans ma poche et continuais mes pérégrinations.
Bien m'en a pris.
Je croyais qu'il s'agissait d'un de ses nombreux auteurs de ces années-là avec de multiples pseudos à l'instar de Dard.
Jack Webb avait de multiples talents de réalisateur, acteur et écrivain, comme quoi ...
Imaginez-vous tenir une animalerie, aller boire un cordial au bistrot du coin et soudain une rousse incendiaire se place à vos côtés, chagrinée, perturbée pour tout dire inquiète.
Ce n'est pas tous les jours que cela arrive et il faut parfois croire en sa bonne étoile.
Bien sûr vous l'invitez chez vous, elle accepte, monte dans l'appartement, dans lequel... il ne se passe rien.
La belle est trop désemparée et son acceptation cachait d'autres desseins.
Frustré mais pas aigri, tout se corse quand vous êtes réveillés le lendemain par la police qui vous informe que le chauffeur de taxi qui a ramené la belle et mort et que la pépée a disparu et que de surcroît elle est la fille d'un sénateur très puissant qui mettra tout en œuvre pour la retrouver et que vous êtes évidemment le premier suspect.
Comme dirait le héros passionné d'aquariophilie, il vaut mieux élever ses lunules bleues en toute quiétude.
Mais la machine est lancée et fait feu de tout bois, la maffia s'en mêle, un acteur californien ramène son grain de sel, ce qui pimente le récit, ça flingue comme dans un vrai polar, es politiques sont trempés jusqu'au cou, et la belle est trop belle.
Au final, un très bon polar des années 60, bien traduit, avec une ambiance de rêves, de la fumée de cigarette, des chapeaux, des impers, des grosses berlines américaines, des pin-up opiniâtres, un livre à lire avec Ben Webster ou Hawkins en musique de fond, un pur plaisir.

PS : pourquoi diantre sommes-nous passés de bons polars bien rôdés, à ces policiers morbides ou le sang et la bidoche coulent à flot et qui n'ont pas l'avantage sur ce type de bouquin !!!!