Coup de sang
de Enrique Serna

critiqué par Ndeprez, le 3 juillet 2013
( - 48 ans)


La note:  étoiles
Peut-on être libre quand on est esclave de son sexe ? (sujet Bac philo)
Présentation de l'éditeur
Splendeurs et misères de l'orgueil masculin.
Soit un modeste garagiste mexicain qui a plaqué femme et gosses pour suivre à Barcelone une bombe dominicaine, chanteuse de salsa, aussi irrésistible qu'assommante. Soit un séduisant quadragénaire catalan, dont les femmes sont folles, mais qui est encore puceau à 47 ans parce qu'il se croit impuissant et qui en désespoir de cause a recours au Viagra. Soit enfin, ou presque, un acteur porno argentin en fin de carrière qui perd tous ses moyens sur un tournage après être tombé raide amoureux d'une jeune et jolie étudiante qui le croit chercheur en génétique... Quand ces trois-là se croisent, avec quelques autres qui font, ou pas, dans la dentelle, le cocktail est explosif.
Coup de sang est une tragicomédie sexuelle débridée, crue, farcesque, panique, un vaudeville délirant qui risque de choquer les belles âmes, dans lequel Enrique Serna déploie toute sa verve caustique et son humour féroce, entre passions et pulsions, entre triomphes et fiascos. Peinture au vitriol de la sexualité contemporaine, portrait grinçant du macho, mais aussi de l'hystérique moderne, ce Coup de sang d'un des plus talentueux et singuliers écrivains d'Amérique latine est un roman crépitant de folies diverses et variées, dont la lecture réserve, jusqu'au bout, bien des plaisirs et des surprises.



Bouquin anti-macho par excellence coup de sang décrit l'histoire de trois hommes dont les problèmes avec leur sexe faciliteront la chute. J'ai beaucoup aimé l'histoire du Hardeur pouvant commander son sexe à volonté et dont la vie s'effondre le jour où, étant tombé amoureux, sa facilité à obtenir une érection disparait.
Un beau texte assez grinçant sur notre capacité à réfléchir avec notre "cerveau du bas".
Après la lecture du dernier John Irving "A moi seul bien des personnages" je vais essayer de retourner à une littérature moins dénudée ;-)