Badal: Julien Stifer -3
de Jacques Bissonnette

critiqué par Libris québécis, le 29 juin 2013
(Montréal - 82 ans)


La note:  étoiles
Le Djihad à Montréal
Badal révèle l’expansion du djihad au Canada, telle que le confirme l’arrestation de présumés terroristes. L’auteur s’attarde aux machinations diaboliques qui se peaufinent pour que les infidèles pervers adoptent l’islam.

L’appel à la rectitude séduit souvent les jeunes en quête d’idéal. Les moyens pour y arriver ne semblent pas les préoccuper. On ne fait pas d’omelettes sans casser d’œufs. La maxime sert de sauf-conduit à tous les débordements. C’est dans ce contexte que Nabil, un immigrant pakistanais de Montréal, rachète sa jeunesse corrompue en se consacrant au royaume de Dieu. Retourné dans son pays natal pour y étudier, il est choisi comme le nouveau Moïse par « l’Élu de la montagne » lors d’un séjour en Afghanistan pour appliquer le badal, une vengeance afin d’épurer Montréal, devenu la plaque tournante des trafiquants d’héroïne pachtounes. Après un périple dangereux, Nabil revient dans sa ville d’adoption, empressé d’accomplir la mission qu’on lui a confiée. Les corps policiers en viennent à soupçonner l’existence de cet important complot en enquêtant sur l’égorgement d’un immigrant algérien.

En parcourant les dédales du terrorisme international, l'auteur a tracé la genèse des horreurs commises par les martyrs islamiques. Malheureusement, l'auteur n'a pas trouvé l'harmonie pour intégrer les éléments de son triptyque : terrorisme, drogue, humanisme du détective Julien Stifer. Même si c’est intéressant, le plaisir de lire est entaché par une écriture lourde et par l’incurie d’un éditeur insensible aux coquilles.