Maigret et la Jeune Morte
de Georges Simenon

critiqué par Catinus, le 28 juin 2013
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
Encore un délice !

Louise, une jeunette d’une vingtaine d’année, est retrouvée assassinée en plein Montmartre, place Vintimille, à deux pas de la place Blanche. Elle n’a sur le corps qu’une très légère robe de soirée de piètre qualité, pas de sac, aucun papier ni argent. Tout le roman se focalise sur la reconstruction de son identité.

Signalons que nous retrouvons ici l’inspecteur Lognon, dit le Malgracieux. Un gradé qui voudrait au moins arriver à la cheville de Maigret mais qui n’y parviendra jamais. Il est encore plus grognon que le commissaire, est perpétuellement enrhumé, on pourrait carrément dire en mauvaise santé et s’obstine à jouer au martyre.
Où l’on confirme que les concierges et les logeuses parisiennes sont de véritables pipelettes (= bavardes), ce qui fait bien l’affaire de Simenon, cela dit en passant ; et que Jules (Maigret) est un parfait macho vis-à-vis de dame, (qui a bien du courage de supporter son vieil ours de mari !). Mais comme dirait l’autre, c’était une autre époque (1954), dans l’air du temps… N’empêche …

Super agréable à lire donc à recommander, une fois de plus (quel bonheur !)


Extrait :

- Le sort de Louise avait tenu à peu de chose, à une chaînette enroulée autour d’un poignet. Si Mademoiselle Irène, rue de Douai, avait confié un autre modèle de sac à la jeune fille qui était venue, un soir, lui emprunter une robe ….