Histoires sans issue
de T. Coraghessan Boyle

critiqué par Alma, le 24 juin 2013
( - - ans)


La note:  étoiles
Sur la pente douce des petites faiblesses
Bienvenue sur la côte Ouest des Etats-Unis, en Californie, melting-pot d’Américains de souche, de Latinos et d’Asiatiques, creuset, dit-on, de nouvelles technologies et lieu d’expérimentation de nouveaux modes de vie.

Les 13 nouvelles de ce recueil -déjà publiées séparément dans diverses revues américaines – offrent une gamme de personnages qui, loin de vivre en marge de la société, y sont intégrés mais sont amenés, victimes de leurs faiblesses, enfermés dans leurs obsessions ou leur solitude et souvent aidés aussi par l’alcool ou la drogue, à vivre des « histoires sans issue » et à se laisser glisser insensiblement dans une sorte de dérive « à un doigt de l’enfer »

Les premières lignes de chaque nouvelle plongent le lecteur « in média res », c'est-à-dire dans une action déjà commencée. Quant au dénouement, comme le suggère le titre, il est sinon ouvert, du moins suspendu . Une histoire déjà en route , et qui se poursuit une fois le texte terminé . Il n’en faut pas plus pour conférer à chacun des récits profondeur et résonance …..

La galerie de personnages est variée, d’origine, d’âge et de profession différente ; celle des animaux l’est autant : serpent, rats, chien, chinchillas, poissons, tigre….. Compagnons de vie ou créatures de rencontre, ils sont protagonistes de l’action et ajoutent à la cocasserie et à la loufoquerie de certaines situations.

Habile raconteur , TC Boyle possède l’art du détail révélateur et, avec un humour qui frôle parfois l’absurde, relate des tranches de vie, sans en juger les acteurs.

La gravure de couverture, bien qu’illustrant une nouvelle en particulier, me semble fournir une image juste de l’univers général du recueil.